La tenue du congrès de renouvellement des instances dirigeantes du Parti Camerounais pour la Réconciliation Nationale (PCRN) a été brutalement annulée à quelques jours de l’échéance. Cette décision des autorités, que le leader Cabral Libii dénonce comme de l’acharnement, était initialement prévue du 15 au 17 décembre à Kribi.
Ce raout était décisif pour l’avenir du PCRN et devait permettre de mobiliser les troupes à l’approche de 2025 et d’entériner le leadership de Cabral Libii. La sous-préfecture a toutefois suspendu l’autorisation quelques jours avant, en invoquant de supposées « dissensions internes ».
Pour l’opposant, il s’agit ni plus ni moins que d’une manœuvre politicienne destinée à l’écarter et à torpiller son parti. Elle s’inscrit en effet sur fond de plainte déposée par le fondateur Robert Kona, qui dispute la présidence du PCRN à Cabral Libii malgré l’accord passé en 2019.
Celui-ci s’est insurgé contre cette mesure, arguant que le simple dépôt d’une plainte ne suffisait pas pour justifier l’interdiction d’un congrès national dans une grande ville comme Kribi. Bien décidé à contester cette décision qu’il juge abusive, il a promis d’épuiser toutes les voies de droit.
Le procès opposant Robert Kona et Cabral Libii ne se déroulera toutefois qu’en janvier 2024. Entre-temps, cette affaire risque laisser des traces et symbolise la très grande difficulté pour les opposants camerounais de construire un parti national durable et libre de toute ingérence étatique.
C’est choquant
anabou: Vraiment inacceptable
#Déplorable!
C’est choquant
anabou: Vraiment inacceptable
#Déplorable!