La capitale de la Sierra Leone, Freetown, enfin libérée de ses assaillants ?
Les autorités sierra-léonaises ont décrit la tentative de coup d’État du dimanche 26 septembre comme une « tentative de déstabilisation de l’État ». Le couvre-feu a été prolongé et est désormais en vigueur de 21 heures à 6 heures du matin, malgré le fait que de nombreuses questions restent sans réponse.
Les événements de la veille, qui ont fait 20 morts, dont 13 soldats, et huit autres blessés graves, sont encore présents dans les mémoires de la population choquée. Malgré l’opposition à l’élection du président Julius Maada Bio, personne ne s’attendait à une tentative de coup d’État.
S’agit-il d’une tactique, comme c’est souvent le cas en Afrique, pour éliminer des adversaires militaires trop entreprenants ? Ou bien y a-t-il une autre raison derrière cette tentative ? Le président de la Sierra Leone a appelé au calme et s’est engagé à tenir les responsables de cette tentative de coup d’État pour responsables. Ces attaques contre une armurerie et des prisons, d’où de nombreux prisonniers se sont échappés, semblent être le fait d’anciens soldats et de soldats en service actif.
Il est possible que les assaillants, dont certains sont toujours en fuite, aient apporté des armes. Il y a une chance qu’ils reviennent armés pour accomplir leur mission s’ils ne sont pas rapidement appréhendés. De plus, il est préoccupant de constater que des anciens fonctionnaires nationaux sont persécutés et font l’objet de représailles.
La vie à Freetown reprend son cours normal en attendant d’en savoir plus sur cette tentative de coup d’État. Cependant, le fait que des entreprises et des écoles aient fermé leurs portes en dit long sur l’instabilité de l’environnement. La gestion de cette crise par les autorités déterminera la durée de la paix. Après une élection controversée, le président Julius Maada Bio doit faire preuve de prudence afin d’éviter une reprise du cycle de violence dans son pays, où la moindre étincelle peut provoquer un incendie enragé.