Le bus de transport en commun de l’agence de voyage Touristique se dirigeait vers N’Gaoundéré, dans la région de l’Adamaoua, lorsque l’incident s’est produit. Des individus non identifiés ont lancé un gros caillou sur la vitre arrière du véhicule, provoquant la panique parmi les passagers. L’un d’entre eux a été blessé par les éclats de verre.
La scène s’est déroulée dans la nuit de jeudi à vendredi, près de minuit, dans la localité de Gado Badjere, située dans le département du Lom et Djerem dans la région de l’Est. Les passagers ont été pris de frayeur lors de l’attaque, mais le conducteur a réussi à relancer le moteur malgré la tension ambiante. Le bus a finalement fait une pause à Garoua Boulai avant de reprendre sa route vers N’Gaoundéré.
Les autorités de la ville ont été immédiatement informées et une plainte a été déposée. Mais cet incident rappelle une triste réalité : la région de l’Est du Cameroun est de plus en plus touchée par l’insécurité. Outre les actes de banditisme qui se multiplient, la frontière avec la République centrafricaine est aussi un lieu de tension, en raison des incursions des mouvements rebelles de ce pays.
Cette situation a entraîné l’arrivée de milliers de réfugiés dans la région, certains étant impliqués dans des actes de vandalisme. En 2013, par exemple, des centaines de réfugiés avaient occupé l’école publique de Borongo, obligeant le haut-commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) à construire des tentes dans la cour de l’école pour les loger tous.
Face à cette situation grandissante, les autorités de la région de l’Est doivent agir en urgence pour assurer la sécurité des habitants et des voyageurs, ainsi que des réfugiés qui ont fui leur pays en quête de sécurité et de paix. Espérons que des mesures concrètes seront prises pour mettre fin à cette insécurité croissante dans la région.
