Le retrait choc du Burkina Faso et du Niger du G5 Sahel a été annoncé dans un communiqué de presse daté du 1er décembre 2023. Il s’agit d’une organisation créée en 2014 pour mutualiser les ressources et les efforts afin d’assurer la sécurité et le développement de la région. Toutefois, malgré ses presque 90 ans d’existence, le G5 Sahel peine à atteindre ses objectifs. Face à cette lenteur et aux problèmes de prise de décisions, les deux pays ont décidé de se retirer de l’organisation, y compris de la Force conjointe.
Les retards dans la prise de décisions et la mise en œuvre des projets sont les principaux défis auxquels le G5 Sahel doit faire face. Le besoin d’un accord entre les cinq pays membres pour toute décision importante ralentit considérablement les progrès. De plus, des charges administratives et des procédures obsolètes entravent le bon fonctionnement de l’organisation. Le Burkina Faso et le Niger ont estimé que leur participation au G5 Sahel n’était pas en accord avec leur indépendance et leur dignité en tant qu’État. Cela ne signifie pas pour autant qu’ils abandonnent leur engagement envers la paix dans la région. Au contraire, ils continuent de croire en la nécessité de la coopération entre les pays du Sahel pour lutter contre le terrorisme, la criminalité transfrontalière et favoriser le développement.
Avec leur retrait, le G5 Sahel se retrouve maintenant vidé de deux de ses membres, ce qui soulève des questions quant à son avenir. Pour garantir une meilleure efficacité dans la gestion des crises et des défis auxquels la région est confrontée, certains experts pensent qu’il est temps de réévaluer le fonctionnement de cette structure. La réforme du G5 Sahel sera-t-elle modifiée suite à ce retrait ? Seuls les événements à venir pourront le déterminer.
Le Burkina Faso et le Niger demeurent déterminés à la sécurité et au développement de la région du Sahel. Ils ont annoncé leur intention de continuer à travailler ensemble au sein de l’Alliance des États du Sahel pour atteindre ces objectifs communs. Leur décision de se retirer du G5 Sahel est une preuve de plus que les intérêts des peuples du Sahel ne doivent pas être sacrifiés au profit d’intérêts étrangers. Les deux nations condamnent « le diktat de quelque pouvoir que ce soit » et appellent la population à défendre la souveraineté et la dignité des peuples et des États du Sahel.