Escalade de l’exploitation humaine : plus de victimes entre le Cameroun et le Nigeria

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Un réseau inquiétant de trafic humain a été révélé ⁢entre le Cameroun et son pays voisin, le Nigeria, avec un nombre croissant de⁢ victimes, principalement des Camerounais.

Selon les‌ sources, des escrocs camerounais basés‌ au Nigeria‌ orchestrent l’exploitation ‌de leurs compatriotes à travers des moyens​ trompeurs.

Un​ informateur⁤ bien informé sur le fonctionnement du réseau a ‍partagé des détails avec MMI, déclarant : « Il existe une chaîne de trafiquants humains⁤ entre⁣ le ⁤Cameroun et le Nigeria. Une fois que ‍vous êtes convaincu d’une vie‌ meilleure à l’étranger et que⁢ vous acceptez, ils vous guident lors du voyage jusqu’à ce que vous atteigniez le Nigeria (Port Harcourt). À‍ votre⁣ arrivée, vous‍ êtes​ contraint d’appeler vos proches pour leur demander d’envoyer des sommes d’argent importantes ».

Notre source a expliqué ‍que si la ‍rançon n’est⁤ pas payée, les victimes sont retenues ‍en otage et contraintes de recruter un nombre précis de personnes pour être libérées. ‍ »De cette façon, les victimes sont‍ manipulées et le cycle continue », a souligné notre source.

Parmi les victimes signalées ‌à MMI, il y a un ancien chauffeur de taxi⁤ basé à Yaoundé, originaire de Vekovi dans la division de Bui, région du Nord-Ouest du ⁤Cameroun. Le ⁢chauffeur de ⁢taxi aurait activement recruté⁣ des personnes pour le ‍réseau.

« Notre plateforme peut atteindre les autorités compétentes (les autorités ⁤nigérianes et camerounaises doivent être informées à ce sujet). Il⁢ y a⁤ une piste que nous pouvons suivre », a insisté notre source.

Le trafic humain au Cameroun a connu une hausse ces dernières‌ années, en raison de facteurs tels que le⁢ chômage, la pauvreté et l’instabilité politique. L’insurrection de Boko⁣ Haram dans ‌l’extrême Nord depuis 2013 et la crise‌ anglophone ‌dans les régions⁢ du Nord-Ouest et du ‍Sud-Ouest depuis 2016 ont également exacerbé le problème⁣ du trafic.

Le​ Center‍ for ‌Human Rights⁢ and⁣ Democracy ‌in Africa ​(CHRDA) rapporte⁢ que le trafic a considérablement augmenté en raison de⁢ l’augmentation des ‌personnes déplacées à l’intérieur du pays, des demandeurs d’asile et des réfugiés, formant l’un des groupes les plus vulnérables.

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