Dans un communiqué de presse publié lundi, l’OCRTIS a déclaré que cette saisie de cocaïne, la plus importante de l’histoire récente en Gambie, avait pour but de renforcer la lutte contre le trafic de drogue dans le pays. Dix suspects ont été arrêtés et présentés au procureur pour leur implication dans ce trafic international de drogues dures. La police a pu intervenir grâce à une enquête approfondie menée par les policiers de l’OCRTIS, qui ont travaillé sans relâche pour résoudre cette affaire.
Le cerveau de cette opération a été identifié comme étant un ressortissant capverdien nommé Lopes Simoes. Il a recruté neuf autres personnes pour l’assister dans l’expédition. Selon les aveux de Simoes, les médicaments devaient être livrés en Gambie par le biais d’une expédition appelée Mother Comfort. Cependant, l’enquête a révélé que la drogue appartenait initialement à un trafiquant nigérian notoire nommé Malik.
Malik avait engagé Simoes pour superviser les réparations d’un navire appartenant à son ami Jack. En échange, Jack avait promis à Simoes un poste de capitaine pour une opération à venir qui lui permettrait de récupérer ses fonds. Ce que Simoes ne savait pas, c’est qu’il était utilisé comme un pion dans un réseau international de trafic de drogue plus vaste.
Il a été chargé de récupérer les coordonnées GPS de Colombie, qui ont ensuite été transmises au véritable cerveau de l’opération, Rogelio Valencia Vergara. La drogue a ensuite été transférée sur un navire ressemblant à un yacht et l’équipage a reçu pour instruction de la livrer en Gambie, Jack prenant une part de 10 % de la cargaison.
Au cours de l’enquête, Valencia a révélé qu’il avait été recruté par un membre du Cartel Del Golfo. Ce dernier l’avait menacé, lui et sa famille, s’il n’obéissait pas à ses ordres. Il a également mentionné que l’opération avait des liens avec le fils d’un chef d’État ouest-africain et un Néerlandais, entre autres.
Les autres suspects, quant à eux, affirment ignorer la véritable nature du produit qu’ils transportaient et insistent sur leur innocence. Cependant, les témoignages recueillis par les policiers de l’OCRTIS suggèrent le contraire.
Cette saisie de cocaïne en Gambie met en évidence la vulnérabilité du pays aux réseaux internationaux de trafic de drogue et souligne la nécessité d’une sécurité renforcée aux frontières. Elle sert également d’avertissement à toute personne tentée de participer à des opérations similaires et de rappel des conséquences graves qui en découlent. Comme l’a déclaré un représentant de l’OCRTIS, cette saisie est « une victoire » pour la lutte contre le trafic de drogue en Gambie.