Journalistes : CNC inflige de nouvelles sanctions !

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Les professionnels des médias font à nouveau l’objet de sanctions au Cameroun.

Avec ⁢sa récente ‍décision d’imposer des sanctions à‍ certains professionnels de la presse, le Conseil national de la⁤ communication (CNC) ⁣du Cameroun a une fois de plus ​attiré l’attention.⁣ Le ‍secteur des médias du pays est incrédule‍ face à cette nouvelle qui jette un doute sur la liberté⁢ de la presse camerounaise.

Cinq⁣ professionnels des médias, dont des journalistes et des éditeurs, ont été suspendus⁤ pour avoir publié du ‌contenu non ⁣professionnel, a annoncé le président du CNC, Joseph Chebonkeng. Ces suspensions, qui peuvent durer ​de un ⁤à deux mois, visent à sanctionner ceux qui n’ont ⁣pas ⁤respecté les normes professionnelles.

Mbong Mbog Matip, ⁣l’éditeur du journal⁣ Climat Social, fait partie ‌de ‌ceux qui ont été suspendus ​pendant deux mois. Il a été accusé‌ par le CNC d’avoir fait de fausses déclarations ‌à propos de Mekoulou Mvondo Akame. ⁤Le Point, un autre média, a été consulté pour corriger une publication susceptible de porter atteinte à la réputation du professeur Fuh ⁤Calistus en tant que ministre des ⁣Mines par intérim. Une suspension de deux mois a été accordée à l’éditeur ​et à un journaliste‍ du Point en lien⁣ avec​ cet incident.

L’éditeur du Zenith, Ndiomo Zachary, et⁤ la⁢ journaliste Alice Susan ⁢Penda, ont également été mis​ en congé administratif pour n’avoir prétendument pas respecté les normes professionnelles, ‍notamment en termes d’équité et d’équilibre dans leurs reportages.

L’éditeur et un​ journaliste de The Independent Newspaper ont tous deux été suspendus pendant un mois par le CNC en réponse à des plaintes ‍du directeur général de Congelcam⁤ SA. Cependant, le conseil ⁣a⁢ rejeté une plainte ⁣déposée par un journaliste d’Equinox TV contre le président du conseil⁤ d’administration de la Cameroon Music Arts ⁢Corporation.

Le ⁤CNC a déjà imposé un certain nombre de sanctions punitives aux médias et aux​ praticiens cette⁢ année, en plus de ‍celles-ci. Les préoccupations concernant‌ l’ingérence du gouvernement dans la liberté de la presse ⁢au Cameroun sont soulevées par des critiques⁢ qui affirment que l’organisme de régulation se concentre injustement sur ⁣les médias privés.

Le CNC a ‍imposé des sanctions à quatre médias en juin et Voice Radio a été définitivement interdite pour avoir diffusé régulièrement des commentaires offensants et non fondés.

En outre, le conseil‍ a mis en garde les médias, en‌ particulier ceux de l’industrie audiovisuelle, contre les comportements et déclarations inappropriés et agressifs lors de programmes interactifs.

Les​ journalistes ont fait part de leurs préoccupations concernant les ⁢efforts croissants du CNC pour contrôler la presse, estimant que ⁢cela prouve que le gouvernement camerounais⁤ réprime la ‌liberté de la presse. The‌ Post, le plus ancien journal anglophone du pays, a été interdit pour avoir publié​ du contenu qu’il n’avait ⁤jamais publié en ⁢septembre par le ‍gouverneur de la région du ⁣Sud-Ouest, ce qui en est l’exemple le plus extrême. Par la suite, le CNC a suspendu‌ le média et son éditeur pendant un mois complet.

Tout récemment, l’éditeur du Guardian Post, une publication anglophone bien connue, a été arrêté ⁣arbitrairement en raison d’une modification de la première page d’un journal.

Les efforts continus du CNC pour réglementer la couverture médiatique ‍au Cameroun constituent une ​tendance inquiétante qui ‍menace la liberté des ⁤médias.

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