La police et la garde nationale guinéenne ont lancé mardi 5 décembre 2023 une opération de recherche et de confiscation d’armes de guerre qui pourraient être détenues illégalement, a déclaré à l’Agence Lusa une source militaire.
L’opération a été déclenchée à Bissau, notamment dans les quartiers de Luanda (où se trouve le quartier général de la garde nationale), Empantcha et Lala Quema, tous situés en périphérie de la capitale guinéenne.
Selon la même source, le nouveau commandement de la garde nationale, sous le commandement des colonels Orlando Pungana et José Pedro, a reçu l’ordre de l’état-major général des forces armées de lancer, en collaboration avec la police militaire, des opérations de recherche et de confiscation d’armes à travers la Guinée-Bissau.
L’état-major général des forces armées guinéennes est convaincu que de nombreuses armes de l’armée pourraient être entre les mains de personnes non autorisées, notamment en référence à « la journée de désertion au quartier général de la garde nationale ».
Vendredi dernier, les forces armées ont attaqué ce quartier pour en retirer deux membres du gouvernement que la garde nationale avait emmenés de leur cellule de la police judiciaire, où ils étaient détenus, sur ordre du ministère public.
Ces deux ministres sont actuellement sous enquête pour avoir ordonné le paiement d’une dette de l’État à 11 entrepreneurs dans le cadre d’une affaire considérée comme frauduleuse par le ministère public et l’opposition.
L’opération visant à sortir les deux ministres du quartier de la garde nationale a entraîné des échanges de tirs pendant la nuit et la matinée du vendredi, ainsi que l’arrestation du commandant de cette unité, le colonel Vítor Tchongo, actuellement détenu à l’état-major général des forces armées.
Deux militaires ont perdu la vie lors de ces affrontements.
L’état-major a publié un communiqué samedi appelant les membres de la garde nationale à retourner au quartier général et a lancé aujourd’hui une opération de recherche d’armes qui, selon eux, auraient été retirées de cette unité.
Les événements des 30 novembre et 1er décembre ont été qualifiés de tentative de coup d’État par le président de la République, Umaro Sissoco Embaló, qui a dissous le parlement.