Révélation choc: les militaires guinéens exhibent les armes d’un possible coup d’État

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Le ⁢général Na Ntan a présenté près de⁣ deux cents armes légères de l’armée, dont des mitrailleuses AK 47, des lance-grenades ‌RPG 7, des⁢ grenades à main, des‍ chargeurs de balles, des matraques de police et ‌des ⁢boucliers de protection.

Selon le chef des forces armées guinéennes, ⁢« ‌beaucoup » de ces ⁣matériaux ont été saisis ‍« dans la maison, à Bissau, et dans ⁣le ‍village⁣ de Vítor ⁢Tchongo », commandant de la‌ garde ‍nationale, corps que Na Ntan accuse d’avoir tenté de ​prendre le pouvoir.

« Leur⁢ plan était de prendre d’assaut le‌ quartier général de l’armée et de libérer les ⁣détenus de l’affaire du 1er ‍février.​ Cela ne ressemble-t-il pas à un coup ⁤d’État? », a questionné Na Ntan.

Le général faisait ‌référence à un groupe d’environ 50 personnes, militaires et‌ civils, arrêtées suite à ⁣une‌ autre tentative de coup d’État survenue le 1er ‌février 2022.

Parmi le vaste arsenal présenté aujourd’hui‌ aux journalistes au Quartier Général des⁣ Forces Armées guinéennes à Bissau, certaines armes auraient été saisies chez d’autres membres de la garde nationale et d’autres ‍ont ​été ⁤récupérées‌ après la débâcle des soldats, a précisé une source militaire.

Dans la nuit et au petit matin de ​vendredi dernier, des éléments de la garde ⁤nationale se sont engagés dans des échanges de tirs avec les forces armées à la suite de⁤ la décision‌ du⁢ commandant de la garde, ⁢Vítor ‍Tchongo, de libérer deux membres du gouvernement qui étaient détenus à la Police Judiciaire ‌(PJ).

Les ⁤deux ministres, en enquête au Ministère⁣ Public, ont été ramenés aux cellules de la PJ, le ⁣commandant de ⁣la ‌garde nationale a ​été arrêté⁤ et, à la suite de ⁣l’action armée, ⁣deux militaires ont perdu la ‍vie.

Le Président guinéen, Umaro Sissoco Embaló, a qualifié cela de‍ tentative de⁤ coup d’État et a dissous⁣ le parlement en conséquence.

Le chef des forces armées, Biague Na Ntan, a corroboré les paroles⁤ du Président et a​ également considéré qu’il‍ s’agissait d’une « ‌action de bandits qui ​cherchent à perturber le pays »,​ ajoutant qu’il avait personnellement parlé ‍au téléphone à trois reprises avec Vítor Tchongo pour qu’il ⁤dépose les armes.

Interrogé sur le fait de savoir ⁢s’il considère que ‍la décision du Président de la République⁢ était justifiable en raison‌ de l’action de la garde nationale, Biague Na Ntan a déclaré qu’il parlait « uniquement en tant que ⁢militaire et non en ‍tant que politicien ».

Le général Na Ntan a annoncé que, désormais, les forces armées prendraient le « contrôle total » de la ⁤garde nationale, un corps sous la tutelle du Ministère de l’Intérieur, et a ​annoncé une⁤ « tolérance zéro » pour ceux qui⁢ « tentent de‌ perturber la paix » dans le pays.

« Les forces armées travaillent à ​rétablir l’ordre et ⁣permettre⁢ aux‌ opérateurs économiques d’investir », a⁣ observé Biague Na Ntan.

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