Hub média de l’Afrique du Département d’Etat américain évoque les crimes au Soudan : Découvrez les dernières actualités !

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Le Hub des ‌médias⁢ régionaux ‍pour ⁢l’Afrique,⁢ basé en Afrique du⁤ Sud et géré par ‌le Département d’État américain, a organisé‍ hier ​une⁣ discussion passionnante après une conférence de‍ presse numérique sur⁣ le Soudan tenue par l’ambassadrice américaine Beth ⁤Van Schaack, chargée de⁢ la Justice‍ pénale​ mondiale.

La conférence concernait la détermination‍ du⁣ secrétaire ​d’État Antony Blinken selon laquelle les membres des Forces armées soudanaises (FAS) et des Forces de ​soutien rapide⁤ (FSR) ​ont déchainé une⁢ « violence horrible » dans le pays⁤ depuis la mi-avril.

Le​ 6 ‍décembre, le secrétaire d’Etat américain Antony ⁣Blinken a officiellement accusé l’armée soudanaise et les FSR de commettre des ⁤ »crimes ‌de guerre, des crimes contre l’humanité et un nettoyage ethnique » au Soudan depuis le début des combats le⁢ 15 ⁢avril.

L’ambassadrice Van⁢ Schaack​ a débuté la conférence de presse avec des⁣ chiffres :  » À ce jour, selon les données dont nous disposons, au moins 10 000​ personnes ont été tuées et plus de 6,8 millions ont été déplacées de leurs⁣ foyers. » Des milliers de personnes ont été​ emportées dans⁣ des centres de⁢ détention à⁢ Khartoum et aux alentours, où nous savons‍ que certaines ont été torturées‍ et⁣ tuées, a ⁤déclaré Van Schaack.

La ⁣guerre a également été ⁢menée ‍sur le corps des‍ femmes et des filles ​qui ont été terrorisées par des violences sexuelles⁢ délibérées et systématiques ⁢infligées ‌par les FSR et leurs ⁤milices alliées, a-t-elle déclaré. ‌Elles ‌sont attaquées chez elles, enlevées ‍dans les​ rues ; ‌les ​femmes et les⁢ filles ont‍ été soumises à des violences sexuelles ‍liées au conflit, ⁢notamment le viol, les viols collectifs et⁣ l’esclavage sexuel. « Les survivants ont souvent du mal à accéder aux soins médicaux ou ‍au‍ soutien psychologique, laissant ainsi des traumatismes durables », a déclaré Van Schaack.

Sur ⁣la base d’un examen minutieux ‍des faits⁣ et‍ d’une analyse juridique, le secrétaire d’État‍ a récemment déterminé que ​les membres de‌ la FAS et‍ des FSR ont commis ⁣des crimes ⁤de guerre, a-t-elle expliqué. « Il‍ a également‍ déterminé que les membres⁤ des FSR ‍et leurs milices alliées ont ⁣commis des ‍crimes contre l’humanité et un ⁢nettoyage ethnique au Darfour. »

L’ambassadrice américaine pour‌ la Justice ​pénale⁢ mondiale a également affirmé ⁤que les États-Unis⁣ espèrent « rassembler la communauté​ internationale pour nous aider à mettre fin à la violence, ⁢à​ faire face à la crise humanitaire et à promouvoir ⁤la justice pour ‌les survivants‌ et‌ les victimes ». Van⁤ Schaack a salué le travail important réalisé par les journalistes dans cette affaire.

« Ils ​n’ont pas été découragés par la violence sur le terrain, et nous​ apprécions vraiment, en particulier certains des centres médiatiques‍ régionaux, de continuer à couvrir ces questions. »

CPI (Cour pénale​ internationale)

Les ‌États-Unis ont salué l’annonce récente selon‍ laquelle les présumés crimes de guerre et crimes contre ⁤l’humanité commis⁢ pendant les‌ affrontements ⁣en cours pourront‌ faire l’objet d’enquêtes et ‍de poursuites devant la Cour⁣ pénale internationale. ‍Le​ Bureau du procureur de la CPI a⁣ annoncé avoir entamé des enquêtes ciblées sur⁣ les⁤ événements‍ récents.

« Et nous ‍exhortons tous les États à ‍coopérer⁣ avec cette enquête. »‍ Les États-Unis continueront également de‍ soutenir les​ efforts de documentation dirigés par les⁣ Soudanais,​ en‌ particulier ceux qui sont ⁢centrés ‌sur les survivants ​et axés sur les traumatismes.

Aide

Les États-Unis restent ‍le plus grand ⁣donateur unique ⁢d’aide humanitaire au peuple soudanais. « Nous fournissons près de ‌895 millions de dollars d’aide humanitaire à travers l’USAID, le Bureau de la population, des réfugiés et‍ des migrations du Département d’État et d’autres⁢ sources en 2023. »

« Enfin, nous travaillons ⁤à mettre fin ‍aux combats par des moyens diplomatiques avec une équipe de diplomates expérimentés, en collaborant avec⁣ des partenaires régionaux tels que l’IGAD et l’Union africaine ainsi ⁢qu’avec d’autres institutions intergouvernementales pour ⁢faciliter la​ distribution de l’aide humanitaire, établir des cessez-le-feu et​ d’autres mesures de confiance, et‍ s’acheminer ​vers une cessation permanente des hostilités », a ⁣déclaré Van Schaack.

« L’avenir du Soudan – son avenir politique ⁣appartient au‌ peuple soudanais. Ils méritent un ⁣avenir ‌qui‍ réponde à leurs aspirations de liberté, de paix et de justice. Nous travaillons avec un certain nombre de ‍partenaires ‍pour atteindre cet objectif », a conclu Van ‍Schaack, après quoi elle⁢ a⁣ répondu aux questions des ​journalistes présents​ lors de la discussion.

Sources

En ⁤réponse à ‌la​ question de⁤ Mohamed Nyala de Darfurnews24 sur le⁤ refus du gouvernement⁤ soudanais de permettre à ⁣la commission d’enquête indépendante, annoncée par‌ le Conseil​ des ‍droits de l’homme⁤ des Nations unies en septembre, de mener son‍ travail, ⁢Van ‍Schaack a répondu qu’il ‌était maintenant possible de mener des enquêtes très‍ complètes sans jamais mettre ​les pieds dans ‍le pays.

« La mission de recherche pourra faire de même avec ces communautés, mais pourra également⁤ passer en revue ​les ‌sources d’information ouvertes,‍ les images satellite. Elle pourra analyser les réseaux sociaux. Elle pourra utiliser ‍le travail des ⁤journalistes qui ont accès au pays. Et aura accès⁣ aux​ rapports ⁤produits par⁣ l’Observatoire des conflits ⁤à Yale. »

Mohamed Maher du journal égyptien Al Masry Al Youm a​ demandé quelles⁣ étaient les ⁤principales conclusions qui ‌ont‌ conduit à la détermination‌ des crimes de guerre et du ​nettoyage ethnique ⁢au Soudan.

« Nous examinons toute une gamme de sources d’information », a ‌répondu Van Schaack. « Comme je l’ai mentionné précédemment, ​nous examinons très attentivement les reportages⁢ journalistiques crédibles, et je vous remercie tous⁤ de couvrir ce ⁤conflit avec soin. Nous avons également nos propres ⁤sources ⁣de renseignement⁣ internes que nous pouvons examiner. Nous examinons‍ les rapports publiés par ‍des ⁢organisations de défense des droits de⁢ l’homme crédibles, y ‍compris de grandes organisations multinationales comme Human Rights Watch. Nous examinons également ​les efforts de documentation dirigés ⁣par les Soudanais. Et nous avons notre propre Observatoire des conflits qui peut mener des analyses ​très sophistiquées de sources ouvertes. »

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