Le leader de la coalition PAI-Tera Ranka, Domingos Simões Pereira, a déclaré que jusqu’à présent et certainement en raison de l’absence de la délégation de la Commission dans le pays, on assiste à des actes et décisions du Président de la République qui contredisent clairement à la fois la Résolution du Sommet et les rapports des commissions préparatoires du Sommet, qui « ont fait un travail remarquable de diagnostic de la crise dans le pays, de ses principaux acteurs, concluant par une proposition pour le retour à la normalité constitutionnelle ».
Dans un esprit de dialogue, recommandé lors de la 64ème session de la Conférence des Chefs d’Etat et de Gouvernement, la coalition PAI-Tera Ranka a accepté la nouvelle nomination du Premier ministre Geraldo João Martins, convaincue que cette première étape amènerait le Président de la République Umaro Sissoco Embaló à annuler ou à abandonner son décret de dissolution du Parlement, qui est juridiquement inexistant car inconstitutionnel. Cela indique que la coalition est prête à travailler en collaboration avec le nouveau Premier ministre pour résoudre la crise constitutionnelle actuelle.
La lettre adressée au Président de la Commission de la CEDEAO, Omar Alieu Touray, met en évidence les violences gratuites perpétrées par le Président de la République, telles que le lancement de grenades lacrymogènes contre les députés et des enfants dans leur école, ainsi qu’à proximité de l’ambassade du Brésil et d’un hôtel. Ces actes témoignent de la détermination du Président à obtenir un contrôle absolu sur toutes les institutions de l’État, en utilisant la force si nécessaire.
Domingos Simões Pereira souligne l’importance de la résolution rapide de cette crise, en respectant les recommandations de la Communauté internationale et en garantissant que les normes constitutionnelles de la Guinée-Bissau prévalent sur les intérêts personnels et de groupe.
Il insiste également sur la restitution effective du gouvernement PAI-Tera Ranka dirigé par le Dr. Geraldo João Martins, en conformité avec les résultats des élections législatives de juin dernier et confirmé par la Conférence des Chefs d’Etat et de Gouvernement de la CEDEAO à Abuja, au Nigéria. Ceci est une conséquence directe de la reconnaissance de l’inexistence juridique du décret présidentiel qui dissout le Parlement, et nécessite une intervention urgente de la part de la CEDEAO.
En renouvelant leur foi dans la résolution de la crise dans le cadre légal et constitutionnel, déjà déclarée dans le communiqué final de la 64ème session de la Conférence des Chefs d’État et de Gouvernement, la coalition demande également la présence et le suivi de la CEDEAO et de la communauté internationale pour garantir le retour à la normalité constitutionnelle en Guinée-Bissau.
Il est évident que la CEDEAO joue un rôle crucial dans le rétablissement de la stabilité en Guinée-Bissau et que toutes les mesures nécessaires devraient être prises pour garantir le respect de la constitution et des recommandations de la communauté internationale.