Le Ministre de la Pêche prêt à collaborer avec le Ministère Public et la Police Judiciaire concernant les camions de poissons

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Le ministre de ​la Pêche et de l’Economie Maritime, Dionísio Pereira, a déclaré qu’il était⁤ prêt à collaborer avec le Ministère ⁢Public et la Police Judiciaire pour éclaircir les⁤ spéculations circulant​ sur les réseaux ⁤sociaux selon lesquelles ‌huit camions de poissons ⁣auraient été saisis ​par les autorités et que lui⁤ (le‌ ministre) aurait vendu le poisson pour⁤ une valeur d’un milliard⁤ de francs⁣ CFA et aurait détourné l’argent.

« Nous sommes disposés ​à collaborer avec le Ministère Public et la Police Judiciaire ⁣pour ​clarifier ‌toute dénonciation ou indice, pour tout éclaircir, car l’action gouvernementale est un mariage dans lequel​ on ne⁢ peut rien cacher, de ​sorte que rien‍ ne peut rester dissimulé avec un⁢ dirigeant. Cette campagne de dénigrement de l’image de​ l’institution que je ‍dirige se poursuit car nous luttons contre ‍la corruption au sein du ministère de la Pêche et les⁢ gens⁤ sont déçus et‍ ont produit ce‌ bruit », a⁤ assuré‌ le ‍ministre dans sa déclaration aux journalistes lors de sa visite aux installations de la nouvelle usine de conservation du poisson ⁤construite par une société chinoise dans‌ le port⁢ Alto ⁤Bandim à Bissau.

Le ministre a dénoncé dans sa ⁢déclaration qu’on a tenté ​de le corrompre, mais​ sans succès, car « ils ⁢ont⁢ réalisé⁢ quelle était notre mission et comme ils n’y⁣ sont pas​ parvenus, ils‌ ont créé cette campagne pour salir mon⁤ image et⁢ celle ⁣des techniciens qui m’entourent ». Il​ a précisé que le poisson n’a jamais quitté les camions et⁢ que l’information selon laquelle ⁢les camions ont⁤ été saisis aux frontières​ est fausse car « il n’y a ‍jamais eu d’acte de corruption dans ce processus, que ce soit par le ministre ou par les techniciens ». C’est pourquoi il a​ décidé de visiter ⁢les installations de ‌l’usine de conservation pour que les⁤ journalistes ⁤puissent⁣ constater que l’opération se ⁤déroule normalement.

Le gouvernant en intérim a informé que le ⁣poisson en question est d’une espèce qui n’est pas consommée sur le⁢ marché national, c’est pourquoi ​les techniciens ont‌ décidé de l’envoyer vers d’autres pays. C’est une tendance sur ‌laquelle ils travaillent pour​ que les Guinéens‍ soient ceux‍ qui ​choisissent le type de poisson qui peut être​ envoyé à ‍l’étranger et pour choisir la meilleure⁢ qualité pour la consommation nationale,‍ contredisant ainsi ⁤la tendance observée au ministère « où nous sommes obligés d’aller chercher⁢ notre poisson à l’étranger ».

Dionísio Pereira a‍ défendu qu’il n’était pas normal qu’un pays comme la Guinée-Bissau,‌ riche en ‌ressources ‌halieutiques, voie son poisson partir vers les pays ⁢voisins pour ensuite être acheté à un prix plus élevé par ⁢les Guinéens pour le revendre sur le marché national.‍ « C’est pourquoi nous avons décidé‍ de réaliser⁤ cette​ visite ‌pour informer l’opinion nationale et internationale qu’il n’y a jamais eu⁤ de corruption. ⁤Dans ce processus, le Ministère ⁣Public est arrivé à la même conclusion »,‌ a-t-il insisté.

Dionísio ​Pereira a révélé qu’après avoir pris la tête du ministère de la Pêche, il avait reçu une information ‍selon laquelle environ trois millions d’euros fournis ‌par l’Union européenne auraient⁤ été retirés du compte par⁤ certaines personnes. « L’Union européenne aurait dû⁤ débloquer une autre ‌somme de six millions d’euros, mais elle a conditionné le retour de la somme détournée », ‌a-t-il ajouté. ​ »Ils ont travaillé dur et ont réussi à ⁢restituer cette⁣ somme,‍ et ont ainsi sauvé l’image​ du ⁣pays ».

Il a également déclaré ⁣qu’une somme de 38 ​millions de francs CFA avait été mise à disposition pour la construction‍ de frigos ⁤pour ⁣les vendeurs de poisson du port Alto Bandim, mais « rien n’a⁢ été construit, c’est honteux ». ‌ »L’Union européenne décharge du poisson dans le pays dans le cadre social,​ notamment pour l’hôpital national Simão Mendes et‌ pour⁣ les cantines scolaires, mais personne ⁤ne sait où vont ces ‍décharges, c’est pourquoi nous‌ avons⁢ décidé⁢ de⁤ mettre‌ en place⁤ une rigueur et de ‌lutter contre la corruption⁤ au sein du ministère pour⁣ mettre fin à cette situation qui ‍nuit à l’image du pays », a dénoncé le​ ministre.

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