L’arrestation d’Appolonie Ngono a provoqué une onde de choc dans tout le Cameroun et au-delà. Cette influenceuse engagée a été injustement arrêtée pour avoir osé dénoncer l’insalubrité à Yaoundé à travers une vidéo virale.
Heureusement, après 36 longues heures de détention, Appolonie a été libérée sous caution samedi, moyennant une somme de 100.000 FCFA. Cette arrestation a suscité une indignation générale, notamment parmi les partis d’opposition et les citoyens.
Pourtant, cette jeune femme n’a fait que montrer la réalité crue des rues de Yaoundé, où les déchets s’amoncellent malgré les discours officiels promettant une ville propre et exemplaire. Une prise de parole qui lui a valu de graves conséquences avec les autorités.
Selon les sources exclusives de 237online, Appolonie a été libérée en attendant de comparaître devant le tribunal mardi prochain. Cependant, elle devra respecter un contrôle judiciaire strict, notamment privée de son passeport. Une situation difficile pour cette influenceuse dont la liberté est aujourd’hui menacée.
Certains médias ont avancé que son arrestation était liée à son appartenance à l’opposition, voire à une potentielle candidature aux législatives. Cependant, ces accusations ne sont pas fondées.
D’autres informations indiquent plutôt que son arrestation serait liée à une plainte pour diffamation déposée par la célèbre artiste Chantal Ayissi il y a quelques mois.
Quoi qu’il en soit, cette situation démontre une nouvelle fois la précarité de la liberté d’expression au Cameroun. Les voix dissidentes, qu’elles soient journalistes, lanceurs d’alerte ou simples citoyens, sont souvent réprimées par le pouvoir en place. La censure et l’intimidation sont des pratiques couramment utilisées pour faire taire ceux qui osent dénoncer les maux du pays : corruption, violences dans les régions anglophones, brutalités policières…
Il est grand temps que le Cameroun se libère de ces agissements répressifs et laisse place à une véritable démocratie où la parole de chacun est respectée.