Le Tigray, en Ethiopie, a récemment dévoilé une alliance historique et révolutionnaire, visant à provoquer des changements fondamentaux dans la région. Le « Pacte pour un Changement Radical » représente l’importance d’un changement transformateur plutôt qu’une simple réforme. Il est composé du Parti pour l’Indépendance du Tigray, de l’Arena Tigray pour la Souveraineté et la Démocratie, de Salsay Woyane et du Tigray National Shengo, selon les informations rapportées par DW Amharic.
Ces partis ont publié une déclaration commune depuis Mekelle, la capitale du Tigray, soulignant les crises politiques, économiques et sociales graves qui sévissent dans la région (et il est sûr de dire que des conditions similaires existent dans le reste de l’Ethiopie). Ils ont critiqué le groupe politique au pouvoir dans la région pour s’être lancé dans des luttes de pouvoir et des activités illicites au lieu de s’attaquer à ces problèmes pressants. Selon une information de DW Amharic, les quatre partis d’opposition constituant le « Pacte pour un Changement Fondamental » ont accusé les autorités du Tigray de trafic d’êtres humains.
Ils affirment que ces autorités sont impliquées dans le vol de métaux et d’aide alimentaire provenant de la guerre, et qu’elles se sont maintenant tournées vers le trafic d’êtres humains, notamment avec des Erythréens et des jeunes du Tigray. Un autre parti d’opposition dans la région, Arena Tigray, a révélé d’après une enquête régionale que la sécheresse et la famine s’aggravent. Selon Amdom Gebreselassie, Chef de l’Arena Tigray, les dirigeants politiques et militaires du TPLF ont organisé de longues réunions malgré la famine croissante dans la région, comme l’a rapporté DW Amharic.
Cette alliance souligne la nécessité d’une administration de transition globale au Tigray pour faire face aux défis multifacettes de la région. Ils s’engagent à poursuivre une lutte « légale et pacifique » pour provoquer un changement significatif. Cette évolution vers un changement radical représente un tournant dans l’histoire récente de l’Ethiopie, qui s’est principalement concentrée sur la réforme du « Front Démocratique Révolutionnaire du Peuple Ethiopien » (EPRDF). Depuis son entrée en fonction en 2018, Abiy Ahmed a fait campagne pour une réforme.
Cependant, après cinq ans, l’instabilité politique persiste, aggravée par des crises sécuritaires généralisées. Sur le plan économique, le coût de la vie dans le pays est devenu insupportable pour des millions de personnes, et l’Ethiopie a atteint un point où elle est incapable de rembourser les intérêts de sa dette étrangère. Le mandat d’Abiy Ahmed a également été marqué par des conflits dévastateurs dans les régions Afar, Amhara et Tigray. La guerre dans la région Amhara est toujours en cours car le gouvernement d’Abiy Ahmed reste inflexible à résoudre le conflit par le dialogue.
