Envoyé au loin dans le désert de Bahreïn, les expatriés camerounais font face à une double peine : des frais exorbitants pour obtenir des documents de voyage et une absence flagrante de soutien diplomatique. Leur situation, marquée par des difficultés financières et des obstacles bureaucratiques, appelle l’attention des autorités camerounaises, en particulier Monsieur Iya Tidjani, Ambassadeur du Cameroun en Arabie Saoudite.
Le problème central réside dans le renouvellement des passeports camerounais à Bahreïn. Un citoyen anonyme, ayant déjà renouvelé son passeport lorsque celui-ci était encore valide, fait face à une demande choquante : 80 000 francs CFA pour un simple cachet d’annulation. Il s’insurge contre cette somme exorbitante, atteignant le coût d’obtention d’un nouveau passeport au Cameroun.
Cerise sur le gâteau, le manque de soutien de la part des représentants camerounais à Bahreïn est ressenti comme un abandon par la communauté expatriée, les laissant vulnérables à des pratiques d’exploitation. Le fardeau financier de ces frais exorbitants est insoutenable. Certains, comme le citoyen concerné qui a pris la parole, ont même perdu leur emploi à cause de la pression financière.
Cette supplique désespérée pour une intervention des autorités camerounaises met en lumière l’urgence de la situation. « Ici, nos représentants ne nous aident pas », se lamentent-ils. « Le coût de renouvellement d’un passeport à Bahreïn est trois fois plus élevé qu’au Cameroun ! Cette exploitation nous fait perdre nos emplois. »
Cette demande d’action exige une réponse rapide du gouvernement camerounais. Les expatriés espèrent que leurs voix seront entendues par les autorités compétentes et qu’une solution sera trouvée. Alors que les projecteurs se braquent sur les voies diplomatiques, le bien-être et les droits des citoyens camerounais à l’étranger doivent être une priorité.
Il est à noter qu’en mai dernier, un Camerounais a partagé son point de vue avec MMI et a été stupéfait par les coûts exorbitants associés à l’obtention de passeports, de cartes d’identité nationale et à l’éducation dans le pays par rapport aux autres nations africaines. Ayant vécu en Éthiopie, en Guinée équatoriale et dans différents pays, cette personne a regretté que les Camerounais doivent faire face à des dépenses disproportionnées pour obtenir des documents essentiels et une éducation, contrairement aux services presque gratuits dans d’autres pays. Exprimant ses inquiétudes, il se demande quelle est la logique derrière un processus coûteux et difficile pour obtenir une carte d’identité au Cameroun, en contraste avec les frais beaucoup plus bas en Guinée équatoriale (2 000 francs) et en Éthiopie (45 birrs éthiopiens, environ 500 francs).