ONU: Le chef humanitaire dénonce les entraves à l’aide au Soudan

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Le chef de la coordination‍ de l’aide humanitaire des Nations unies,​ Martin⁤ Griffiths, est‍ vivement préoccupé par les graves entraves qui empêchent des millions de personnes dans les régions déchirées⁢ par la guerre au Soudan de recevoir l’aide humanitaire dont elles ⁣ont désespérément besoin.

Dans une déclaration, ⁤M. Griffiths a condamné la multitude de formalités administratives qui entravent l’arrivée de l’aide humanitaire à Port-Soudan, le principal port du ⁤pays. Il‍ a souligné‌ les délais de dédouanement, pouvant aller jusqu’à 18 jours, ainsi que les inspections supplémentaires sous supervision militaire. Ce retard met en ⁢danger des vies humaines », a souligné M. Griffiths. « Nous avons⁣ besoin ⁣d’accélérer significativement le processus de dédouanement et les autres procédures, afin de pouvoir acheminer l’aide là où elle est la plus nécessaire. »

La responsable humanitaire a également déploré les féroces combats qui ont empêché‌ les⁤ convois d’aide d’atteindre les zones touchées par le conflit, en particulier ⁤la capitale Khartoum et le centre humanitaire de Wad Madani.

Ces villes ont‍ un besoin urgent d’aide, mais les groupes armés nous en empêchent », a déclaré M. Griffiths. « Cela est ⁢inacceptable. Les travailleurs humanitaires doivent pouvoir accomplir⁢ leur mission en toute sécurité et sans obstruction.

M. Griffiths s’est également alarmé des nombreux points de contrôle et‌ lignes de conflit que doivent traverser ⁤les travailleurs humanitaires. Il a évoqué des cas de violence à l’encontre⁢ des chauffeurs, ainsi que ‌le pillage et l’attaque d’entrepôts et ⁤de convois humanitaires, sans oublier la détention et le meurtre de travailleurs humanitaires.

Non seulement ces actes de violence sont répréhensibles, mais ils sont également totalement contre-productifs », a souligné M. Griffiths. « Les travailleurs humanitaires sont là pour aider ⁤le ‍peuple soudanais, pas ‍pour lui nuire. »

La responsable humanitaire a appelé‌ toutes‌ les parties ‌impliquées dans le conflit au Soudan à prendre des mesures⁣ immédiates pour protéger les civils, faciliter l’accès⁢ à l’aide humanitaire et mettre fin ‍aux combats toujours en cours. « Des millions de vies soudanaises sont en jeu », a conclu ⁤M. Griffiths. « Nous ne pouvons plus attendre. Le temps de l’action est venu ».

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