Le Tigray‌ Industry Bureau a sollicité l’aide du gouvernement fédéral pour redynamiser le secteur manufacturier de la ⁢région, durement touché ⁣par la pandémie et la guerre de deux ​ans.

Avant le début de la guerre en novembre ⁢2020, les investisseurs ⁤du Tigré ont tenté d’obtenir des prêts auprès des institutions financières pour faire face aux​ difficultés causées par la pandémie de COVID-19.

Malheureusement, la guerre a éclaté, entraînant des perturbations dans ​les processus de fabrication pendant trois ans.

Selon le directeur adjoint du​ Tigray Industry ⁢Bureau, Mehari Gebremichael, certains investisseurs ont vu⁣ leur période de grâce prendre fin pendant la​ guerre, augmentant ainsi la pression exercée par les banques pour le remboursement de leurs dettes. Cette situation a ⁤aggravé ‍la détresse des investisseurs.

La⁢ région a fait appel au ‍gouvernement fédéral pour obtenir des incitations telles que l’annulation des intérêts sur les prêts et l’octroi de nouveaux prêts à des ‍taux d’intérêt ‌réduits. Cependant, des défis‍ importants persistent, notamment en raison​ de la disponibilité limitée de matières⁣ premières et de devises étrangères, selon M. Mehari.

Bien que le ministère ‍de l’industrie ait offert son aide après ​l’accord de⁢ paix de Pretoria, le soutien du gouvernement‍ fédéral ‍pour la reconstruction du secteur industriel ‍s’est avéré insuffisant.

Le Bureau a identifié 139 moyennes et‍ grandes industries‍ qui pourraient être facilement restaurées suite à l’accord de⁣ paix de Pretoria, mais jusqu’à présent, elles n’ont pas reçu l’attention requise de la part du gouvernement fédéral.

Avant la⁢ guerre, le Tigré comptait 61 industries importantes à forte⁣ intensité de capital, dont la plupart ont été détruites partiellement ou complètement. Les principales ​victimes sont Almeda Textile PLC, Saba​ Stone, Ezana⁢ Mining Development ⁤PLC et Sheba Leather Industry‌ PLC.

Malgré des dommages importants, certaines industries ont réussi à‍ reprendre‌ leurs activités, telles que la cimenterie de Messebo. ⁤Cependant, ⁣d’autres, comme Moha Soft Drinks Industry S.C., continuent de faire face​ aux conséquences de la guerre.

M. Mehari a souligné que malgré le⁣ soutien multiforme du ministère de l’industrie, les‌ défis​ financiers ‍auxquels sont confrontées ces industries dépassent le ⁣cadre de⁤ son mandat,⁤ soulignant ainsi la nécessité d’une aide globale du gouvernement fédéral.

Un investisseur important à Mekelle, qui a souhaité rester anonyme, a révélé ⁣avoir ⁢subi des pertes importantes,​ d’une valeur d’au moins 20 millions de⁤ birr, en raison de la guerre dans la ​région​ du Tigré. ‌ Malheureusement, son usine n’est toujours pas‍ opérationnelle en ‍raison de‍ complications bancaires et des conséquences du⁤ conflit dans la région. L’investisseur s’est exprimé en disant:‍ « Nous ⁣avons demandé de l’aide à plusieurs reprises, mais nous n’avons malheureusement reçu‍ aucune réponse ».