Des mesures draconiennes prises contre des enseignants
Le Ministère des Finances du Cameroun a pris des mesures strictes à l’encontre de 2 326 enseignants du secondaire rattachés au Ministère de l’Enseignement Secondaire (Minesec). Depuis janvier 2024, ils ont vu leur salaire suspendu, ce qui a suscité de nombreux débats.
Selon un communiqué de la Ministre Nalova Lyonga publié le mercredi 17 janvier, il s’agit de « mesures conservatoires » prises à l’encontre de ces enseignants qui ont été signalés comme absents de leur poste de travail et ont refusé de justifier leur absence. Ce sont des mesures qui font suite à un appel à la dénonciation lancé par la Ministre il y a huit mois.
Ces sanctions pourraient aller jusqu’à la radiation des enseignants de la Fonction Publique, comme l’a annoncé le Ministre des Finances, Louis Paul Motaze, dans sa circulaire du 28 décembre 2023. En effet, il y a la possibilité de révoquer ou licencier les fonctionnaires suspendus depuis quatre ans. Le Ministère des Enseignements Secondaires ne tolère pas l’absentéisme de ses enseignants.
Un problème vieux comme le système éducatif
Ce problème n’est malheureusement pas nouveau dans le système éducatif camerounais. En février 2022, le Ministre de l’Education de Base, Laurent Serge Etoundi Ngoa, avait menacé de sanctions sévères les enseignants absents de leur poste de travail. Il avait déclaré que ces enseignants, recrutés avec l’aide des partenaires du Cameroun, doivent justifier leur salaire en travaillant correctement.
En 2022, le Ministère de la Fonction Publique et de la Réforme Administrative, Joseph Le, avait également exprimé son inquiétude face à l’absentéisme des fonctionnaires. Il avait annoncé des sanctions pour 8 766 agents publics, principalement des enseignants.
Une prise de conscience nécessaire
Il est temps pour les enseignants camerounais de prendre conscience de l’importance de leur rôle dans la formation de la jeunesse. Le gouvernement ne tolérera plus les comportements irresponsables qui mettent en péril l’avenir de tout un pays. Espérons que ces mesures drastiques auront un effet dissuasif sur les enseignants absents de leur poste de travail. L’éducation étant un domaine crucial dans le développement d’un pays, chaque enseignant doit en prendre conscience et agir en conséquence.