Le secteur minier est un pilier essentiel de l’économie camerounaise, avec un potentiel minier diversifié et prometteur. Cependant, pour exploiter au mieux ces ressources et en tirer des bénéfices pour le pays, il est essentiel d’adopter des méthodes modernes et respectueuses de l’environnement.
C’est dans cette optique que le ministre des Mines, de l’Industrie et du Développement Technologique par intérim, le professeur Fuh Calistus Gentry, a présidé une réunion avec les acteurs du secteur minier dans la région de l’Est le 17 janvier 2024. L’objectif de cette rencontre était d’améliorer la production d’or au Cameroun et d’augmenter les réserves nationales.
Lors de cette réunion, il a été recommandé aux exploitants miniers de migrer vers la petite mine et d’adopter le système par Lixiviation. Ce système moderne, efficace et respectueux de l’environnement permet de contrôler efficacement la production d’or dans les sites miniers. Les exploitants devront également fournir dans les plus brefs délais une déclaration sur l’honneur des quantités produites au sein de leurs structures respectives.
Pour garantir l’application de ces recommandations, un Comité mixte de suivi de projet a été mis en place. Ce comité est composé de géologues, de la Brigade Nationale et d’ingénieurs des mines. Notons également la présence lors de cette réunion du Secrétaire Général du MINMIDT, du Délégué Régional du MINMIDT pour la région de l’Est, ainsi que des Délégués Départementaux et de plusieurs responsables du Ministère.
Cette réunion est d’autant plus importante que le Cameroun est en train de réformer son système minier. En effet, le ministre des Mines a signé un communiqué en décembre 2023, interdisant toute activité minière artisanale et semi-mécanisée au-delà de 30 mètres de profondeur. Cette mesure vise à protéger l’environnement et à prévenir les risques d’éboulement et les pertes en vies humaines.
Selon la nouvelle loi minière promulguée en décembre 2023, l’activité minière artisanale ne doit pas dépasser une profondeur de 10 mètres et doit se faire uniquement avec des méthodes manuelles.
Le Cameroun travaille également sur de nombreux projets miniers, tels que l’exploitation du minerai de fer à Kribi-Lobé, le gisement de fer de Mbalam-Nabeba et le fer de Bipindi-Grand Zambi. Ces projets, qui ont des retombées socio-économiques importantes, comprennent la construction d’une usine d’enrichissement du fer et d’une ligne de chemin de fer de 540 kilomètres reliant Nabeba au Congo et le port de Kribi.
En somme, le Cameroun prend des mesures importantes pour améliorer la production minière et protéger l’environnement, tout en réalisant des projets de développement minier pour stimuler l’économie du pays.
