Le Burkina Faso a franchi une étape majeure dans le secteur minier grâce à son président de transition, le capitaine Ibrahim Traoré. Celui-ci a inauguré mardi la première usine de traitement des résidus miniers à Ouagadougou. Cette initiative marque un tournant décisif pour la gestion des ressources naturelles du pays.
Lors de la cérémonie, le ministre de l’Energie, des Mines et des Carrières, Yacouba Zabré Gouba, a souligné l’importance capitale de cette usine. En effet, malgré le développement rapide de l’industrie extractive au Burkina Faso, il manquait jusqu’à présent un élément essentiel dans la chaîne de valeur : le traitement des résidus miniers. Auparavant, ces résidus étaient exportés pour être traités dans d’autres pays, ce qui comportait à la fois des risques économiques et environnementaux pour le Burkina Faso.
Le pays est devenu un acteur incontournable dans le secteur minier, notamment pour l’extraction de l’or. En 2022, il comptait 13 mines industrielles produisant 57,6 tonnes d’or, en plus des 457 kilos provenant de l’extraction artisanale. Ces chiffres témoignent de l’ampleur de l’industrie minière du pays et de la nécessité d’une gestion optimale de ses ressources.
L’inauguration de cette usine représente une avancée technologique majeure, mais aussi une opportunité économique considérable. En permettant le traitement des résidus miniers sur le territoire national, le Burkina Faso peut désormais tirer un meilleur profit de ses ressources naturelles. De plus, cela pourrait potentiellement réduire les risques environnementaux liés à l’exportation des résidus.
L’or est le principal produit d’exportation du Burkina Faso depuis 2009 et représente une part importante des revenus d’exportation du pays. En 2022, les recettes d’exportation d’or se sont élevées à 2.099 milliards de francs CFA (environ 3,4 milliards de dollars), soit 73,86% des recettes totales d’exportation. L’ouverture de cette usine devrait donc avoir un impact considérable sur l’économie nationale.