Après avoir assisté au sommet extraordinaire de l’IGAD, j’étais choqué d’apprendre que le commandant des forces armées soudanaises, Abdelfattah El Burhan, avait décidé de boycotter l’événement et même de retirer le Soudan de l’IGAD. Je n’ai pas pu rester silencieux face à cette annonce précipitée et pétulante qui ne représente en aucun cas la position légitime du gouvernement soudanais ni de son peuple.
Dans une lettre adressée au président de l’IGAD, Ismail Guelleh, je fais appel aux dirigeants de l’IGAD pour qu’ils ne prennent pas en considération la décision d’El Burhan de retirer le Soudan de l’organisation. Je rappelle que le Soudan reste un membre de bonne foi de l’IGAD et que cette décision ne doit en aucun cas être prise au gré des caprices d’un chef de faction frustré.
Je ne comprends pas pourquoi la faction d’El Burhan n’a pas encore réalisé l’importance et la crédibilité de cette organisation régionale qui a déjà apporté de nombreux avantages tactiques et stratégiques au Soudan. Le sérieux de la faction du général Burhan n’a pas encore été pleinement compris par toutes les parties prenantes soudanaises et cela ne peut plus durer. Nous devons reconnaître l’importance de l’IGAD pour notre pays et pour l’ensemble de la région.
Je regrette également le boycott du sommet extraordinaire par El Burhan, qui constitue une violation flagrante des résolutions de l’IGAD. Une telle décision a des conséquences néfastes sur le respect des mécanismes consultatifs de résolution des conflits de l’IGAD, auxquels nous devons adhérer en tant que bon membre de l’organisation.
Je tiens à souligner que ma participation au sommet extraordinaire de l’IGAD était basée sur le plein respect de ces mécanismes et des nombreuses résolutions de l’organisation. Je suis convaincu que le dialogue et la coopération au sein de cette plateforme sont essentiels pour résoudre les conflits et promouvoir la paix dans notre région.
Enfin, je voudrais insister sur le fait que la décision d’El Burhan de retirer le Soudan de l’IGAD ne doit pas être prise en compte et doit être traitée avec le mépris qu’elle mérite. El Burhan n’a pas la légitimité ni le mandat requis pour parler et agir au nom du peuple soudanais et de son gouvernement.
N’oublions pas que l’IGAD est notre allié dans la quête de stabilité et de développement pour notre pays et notre région. Ne laissons pas les intérêts personnels d’un seul individu nuire à notre relation avec cette organisation régionale indispensable. Le Soudan reste un membre fidèle et engagé de l’IGAD et nous devons continuer à travailler ensemble pour le bien commun de tous.