Au cœur d’une récente controverse en Sierra Leone, la Banque de Sierra Leone et l’inspecteur général de la police se livrent un différend amère autour d’un présumé scandale de fausse monnaie d’une valeur de 34 000 dollars américains. Le tout se déroulant en direct sur les ondes de la station de radio 98.1, l’affaire a provoqué une confusion généralisée et soulevé des questions cruciales quant à la responsabilité et à la transparence au sein des institutions financières du pays.
L’inspecteur général Fayia Sellu a accusé ouvertement la Banque de Sierra Leone de ne pas avoir fait suite à des demandes d’information concernant la vérification de 34 000 dollars en faux billets datant de 2021. Cette déclaration met en doute l’intégrité de la banque centrale, mettant en évidence une possible négligence ou même complicité dans la gestion de cette affaire. Cependant, le directeur des opérations bancaires à la Bank of Sierra Leone, Alfred Sama, a vigoureusement réfuté ces allégations en direct à la radio. Selon lui, la banque a agi avec diligence dans cette affaire et n’a aucune demande de vérification en suspens pour des faux billets. Il s’est même engagé à coopérer avec l’inspecteur général pour faire toute la lumière sur cette affaire, mais a maintenu qu’à l’heure actuelle, la banque n’est pas au courant d’un quelconque problème lié à de faux billets.
Cette situation a laissé le public perplexe et sceptique. Tant l’inspecteur général actuel que le gouverneur de la Banque, M. Ibrahim L. Stevens, qui a été gouverneur adjoint en 2021 sous la direction du professeur Keifala Kallon, sont restés silencieux sur cette question. Le manque de transparence de leur part a alimenté les spéculations et suscité des inquiétudes, étant donné leur position de puissance au sein de la banque centrale.
Avec des versions contradictoires et un manque d’informations de la part des autorités, le public se trouve face à un dilemme : qui croire ? L’inspecteur général cherche-t-il à détourner l’attention de problèmes plus importants en fabriquant ces accusations, ou la Banque de Sierra Leone essaie-t-elle de couvrir son implication dans un scandale de contrefaçon ? Cette guerre de mots met en péril la crédibilité des deux institutions concernées et instaure un climat de suspicion auprès des citoyens.
Face à cette situation, les citoyens de Sierra Leone attendent des actions concrètes et une communication plus transparente de la part de leurs autorités pour rétablir la confiance et garantir une responsabilité dans le secteur financier du pays. En attendant, le nuage de suspicion planant au-dessus de ces allégations de contrefaçon de 34 000 USD continue d’obscurcir l’intégrité du système financier de la Sierra Leone.