Le Mouvement de libération du Soudan Minni Minawi (SLM-MM) a officiellement déployé une nouvelle force de 1 500 hommes pour s’opposer aux Forces de soutien rapide (FSR) dans différentes régions du Soudan. Cette décision fait suite à l’annonce du SLM-MM et du Mouvement pour la justice et l’égalité (JEM) de mettre fin à leur neutralité dans le conflit entre l’armée soudanaise et les forces paramilitaires de soutien rapide en novembre 2023, mais leur engagement militaire actif était jusqu’alors limité.
La cérémonie de remise des diplômes à Gedaref, dans l’est du Soudan, a marqué la fin de la formation du groupe »Tiger 1″ du SLM, lot 37. Cet événement fait suite à la récente déclaration de Minawi, chef du SLM, exprimant la volonté de ses forces de combattre la FSR pour protéger les civils et la souveraineté du Soudan.
M. Minawi a expliqué à ses diplômés sa décision de s’engager activement dans le combat après dix mois d’absence. Selon lui, le conflit actuel est une « campagne de pillage » et pourrait entraîner la désintégration du Soudan. Le chef du SLM a souligné l’engagement de son groupe à suivre une conduite éthique au cours de ses 24 années de lutte, niant toute perte civile ou violation des droits attribuables à ses forces. Il a également dénoncé les actions présumées de la FSR, accusée de violences sexuelles, de brutalités envers les civils et de prise de contrôle des institutions civiles.
M. Minawi a également condamné la prise de contrôle d’El Geneina et d’autres villes du Darfour par les FSR après le retrait des forces armées, ainsi que les violations des droits de l’homme qu’elles auraient commises dans l’État d’Al-Jazirah. Il a qualifié les FSR de force motivée par « l’exploitation » et de poursuivre un « simulacre de démocratie », suggérant qu’elle a abandonné toute responsabilité morale.
Les actions du SLM visent à protéger le peuple soudanais et à lutter contre l’injustice et l’oppression.