Les autorités du Tigré ont signalé plus de 1 000 décès depuis 2022. Le ministère de la Défense et l’UNMAS ont lancé un projet de déminage et de désamorçage national. La priorité est de mettre hors service ou de déminer les écoles dans le nord de l’Éthiopie pour permettre le retour des millions de personnes déplacées dans des camps.
Selon le général de brigade Tadesse Amelo, chef du département anti-explosifs du ministère, les projets de nettoyage sont déjà en cours dans les régions d’Afar et de Somali, mais le Tigré sera le prochain objectif une fois que la situation sera stable. Le ministère collabore avec des organisations internationales pour intensifier les opérations de déminage.
En outre, l’UNMAS fournira une formation technique et des renforcements de capacités aux experts du ministère, avec la participation d’organisations internationales spécialisées dans le déminage. Lors d’une cérémonie pour la Journée de l’action contre les mines, des diplomates, des représentants militaires, des donateurs et des ONG locales étaient présents. Le général Tadesse a souligné que les problèmes liés aux mines terrestres en Éthiopie existent depuis près d’un siècle, aggravés par les conflits récents avec la Somalie et l’Érythrée. Le pays a hérité de mines terrestres sur trois frontières internationales.
Selon un rapport de l’UNMAS, entre 2021 et 2023, 625 personnes ont perdu la vie dans des incidents liés aux mines terrestres dans le Tigré, 300 à Afar et 262 à Amhara. Cependant, les autorités régionales du Tigré signalent plus de 1 000 décès pour les deux dernières années seulement.
En 2023, plus de 7 millions d’Éthiopiens auront besoin d’être déminés, et l’UNMAS a estimé qu’il faudrait 10 millions d’USD pour un projet de déminage visant plus de 700 000 personnes dans les régions du Tigré, de l’Amhara et de la Somalie. Le général Tadesse a noté que les conflits internes récents ont laissé des vestiges d’explosifs qui peuvent exploser à tout moment. La tâche est difficile, car les experts du ministère et leurs partenaires internationaux font face à des problèmes de financement, de manque d’assistance technique, de systèmes de notification et de gestion de l’information inefficaces, ainsi que l’absence d’une stratégie nationale et de plans de travail pour le déminage.