Un homme derrière les barreaux pour un crime de vol : voilà une situation inattendue qui a secoué la petite ville de Djakotomey en ce début de mois d’avril 2024. Et pourtant, c’est bien la réalité qui a frappé un conseiller communal de l’Union Progressiste le Renouveau (UPR).
Tout a commencé par une simple interpellation, qui s’est rapidement transformée en garde-à-vue. Les autorités ont eu vent d’un vol de vivres dans une école de la région, et l’enquête les a menées jusqu’au domicile du conseiller communal en question. Les preuves ont été trouvées : des sacs de riz et des bidons d’huile dérobés de la cantine scolaire se trouvaient en sa possession. Après sa présentation au procureur de première instance de première classe d’Akplahoué, le conseiller communal a été placé sous mandat de dépôt.
Et les choses ne se sont pas arrangées lorsqu’il a été confronté au juge, ce jeudi 2 mai 2024. Des réponses peu convaincantes et des explications floues sur son implication dans le vol ont finalement abouti à la programmation de son procès pour le 29 mai.
Le bilan est sans appel : 11 sacs de riz et 12 bidons d’huile d’une capacité de 5 litres ont été retrouvés dans son domicile, volés à l’école primaire publique de Adjintimey. Un geste déplorable qui vient ternir l’intégrité de cet élu local, auquel on aurait pu confier le bien-être de la communauté. Mais ce qui est encore plus inquiétant, c’est l’impact que ce vol pourrait avoir sur les enfants bénéficiaires de ce programme de cantines scolaires.
Initié par le gouvernement, il a pour objectif de créer un environnement favorable à l’apprentissage en offrant un repas chaud par jour aux élèves. Des vivres stockés dans des cantines dans les établissements, qui permettent de nourrir ces enfants et de les maintenir à l’école. Cet incident regrettable met donc en lumière la fragilité de ce programme, qui ne peut être efficace que s’il est mené avec honnêteté et intégrité.