Selon les experts en finance, le Crédit Agricole, la BNP Paribas et la Société Générale sont trois des plus grandes banques françaises qui se retirent progressivement du marché africain. De nombreux rapports indiquent que la banque française Société Générale, sous la direction de Slawomir Krupa, a pris la décision de se retirer de trois pays africains. Ces pays sont la Tunisie, le Cameroun et le Ghana. Ce retrait intervient alors que la banque a déjà entamé un processus de vente de ses filiales dans ces pays, en faisant appel à la banque d’affaires Lazard.
La décision de la Société Générale de se retirer du marché financier africain a été prise en 2023 et est en cours de réalisation. Les contrats de cession ont été signés avec le groupe Saham pour les filiales Société Générale Marocaine de Banques et La Marocaine Vie, mais ils attendent encore l’approbation des autorités compétentes. Ces cessions font partie de la feuille de route stratégique présentée par la Société Générale en septembre 2023, visant à simplifier et renforcer son modèle tout en renforçant son capital.
Cette tendance de retrait de grandes banques européennes du marché africain n’est pas nouvelle. En décembre 2023, la Société Générale avait déjà vendu ses filiales au Burkina Faso et au Mozambique, et récemment au Congo, en Mauritanie, en Guinée Équatoriale et au Tchad. Cependant, la Société Générale n’est pas la seule banque européenne à se retirer du marché africain.
BNP Paribas a également réduit sa présence, se retirant complètement de pays comme le Sénégal et la Côte d’Ivoire, et cédant une partie de ses activités dans d’autres pays tels que le Gabon et la Tunisie.
De même, Crédit Agricole a vendu une partie de ses activités au Maroc et s’est entièrement retiré d’autres pays.
Il est important de noter que cette tendance de retrait ne se limite pas aux seules banques françaises. En 2018, le groupe BPCE a également vendu ses participations dans divers pays africains. Selon certains experts, cette décision pourrait être liée à une succession de crises qui ont touché le continent, telles que la baisse des prix du pétrole, la crise du COVID-19 et les conflits politiques et sécuritaires.
Pourtant, malgré ces retraits des banques européennes, le marché financier africain reste dynamique et attractif pour de nombreuses institutions financières internationales. Des opportunités d’investissement rentables existent toujours et de nombreuses banques africaines continuent de prospérer sur le continent. Le retrait de ces banques européennes pourrait également ouvrir la voie à de nouvelles opportunités pour des investisseurs et institutions africaines.