Le Trésor américain a annoncé des sanctions contre deux commandants des Forces de soutien rapide (FSR) au Soudan pour leur participation à une opération militaire récente dans le Darfour-Nord, qui a entraîné des victimes civiles et a compromis les efforts de paix en cours. L’Office of Foreign Assets Control (OFAC) a nommé Ali Yagoub Gibril, commandant de la FSR dans le Darfour central, et Osman Mohamed Hamid Mohamed, chef des opérations du groupe. Les sanctions gelent leurs avoirs aux États-Unis et interdisent aux citoyens et aux entreprises américains de traiter avec eux.
« Les attaques du FSR dans le Darfour-Nord mettent en danger près d’un million de civils et entravent l’aide humanitaire », a déclaré le sous-secrétaire au Trésor Brian Nelson. « Ces sanctions visent des individus qui entravent les efforts de paix et perpétuent le conflit au Soudan. »
L’administration américaine avait déjà sanctionné la FSR en 2023 pour des violations des droits de l’homme, ainsi que son commandant adjoint. Cette action souligne les préoccupations persistantes concernant les activités du groupe paramilitaire dans le Darfour.
Escalade de la violence et préoccupations humanitaires
L’offensive menée par la FSR au Darfour-Nord a débuté le mois dernier, avec le siège de la capitale régionale, El Fasher. La violence croissante a entraîné le déplacement de milliers de civils et suscité des craintes d’atrocités de masse. Le département du Trésor a souligné le rôle crucial de Gibril et de Mohamed dans les opérations de la FSR. Gibril dirige les troupes assiégeant El Fasher, la dernière grande ville du Darfour sous contrôle du gouvernement, tandis que Mohamed, en tant que chef des opérations, est un acteur clé dans la planification des actions du groupe.
Les États-Unis sont déterminés à soutenir une résolution pacifique du conflit au Soudan. Ces sanctions visent à exercer une pression sur les leaders de la FSR pour mettre fin à leur offensive dans le Darfour et encourager le retour au dialogue.