En raison des pressions exercées sur le Conseil de sécurité, l’ambassadeur soudanais Al-Harith Idriss a exprimé sa frustration suite à une réunion à huis clos du Conseil de sécurité de l’ONU sur le Soudan. Il a critiqué le format de la réunion, qui a dilué l’attention portée aux actes d’agression présumés des Émirats arabes unis contre le Soudan.
Initialement prévue pour discuter des actes d’agression présumés des Émirats arabes unis, la réunion en privé a été transformée en un débat plus large sur le Soudan par le Mozambique, qui préside le Conseil de sécurité pour le mois de mai. Dans sa déclaration, l’ambassadeur Idriss a déploré que la réunion n’ait pas répondu aux attentes du Soudan ni abordé la gravité de la situation. Il a exprimé le souhait d’une réunion dédiée afin de discuter des actes d’agression perpétrés par les Émirats arabes unis contre la République du Soudan.
Idriss a souligné que le format de la réunion était trop généralisé et ne traitait pas de manière adéquate la plainte spécifique du Soudan. Il a également accusé la Grande-Bretagne d’avoir modifié l’ordre du jour de la réunion en mai pour protéger ses intérêts économiques avec les Émirats arabes unis.
Malgré ses critiques, l’ambassadeur Idriss a reconnu les efforts du Mozambique pour parvenir à un consensus et convoquer la réunion. Toutefois, il a souligné que le Soudan était toujours déterminé à discuter de manière ciblée de l’action des Émirats arabes unis.
Le Soudan a exprimé à plusieurs reprises ses préoccupations concernant l’approche du Conseil de sécurité des Nations Unies. En avril, une réunion sur la plainte du Soudan contre les Émirats arabes unis avait déjà été reportée à la demande de la Grande-Bretagne.
Le conflit en cours entre le Soudan et les Émirats arabes unis suscite des inquiétudes importantes au sein de la communauté internationale, qui a appelé à une intervention ciblée des Nations Unies. L’ambassadrice américaine Lina Thomas-Greenfield a condamné le rôle des FSR dans la détérioration de la situation humanitaire lors de la réunion du Conseil de sécurité.
Toutefois, sans évoquer la demande du Soudan de discuter du soutien des Émirats arabes unis aux FSR, elle a averti que tous les soutiens extérieurs aux belligérants seraient tenus responsables des atrocités en cours.
« Les partisans extérieurs des belligérants continuent d’affluer des armes vers le pays, en violation flagrante de l’embargo sur les armes de l’ONU, perpétuant ainsi la guerre, fracturant le pays et déstabilisant la région. Tout individu ou pays qui continue à apporter son soutien à l’une ou l’autre des parties ferait porter la responsabilité des atrocités qu’ils commettent », a-t-elle souligné.