Lundi matin, une réunion entre la Fédération Camerounaise de Football et le sélectionneur national Marc Brys s’est tenue mais n’a malheureusement pas abouti à un accord. Cette rencontre était censée ramener l’ordre et la sérénité à la tête de l’équipe nationale avant les prochains matchs de qualification pour la Coupe du Monde contre le Cap-Vert et l’Angola.
Dès le début, les tensions étaient palpables dès l’arrivée du personnel technique désigné par le MINSEP et du représentant du ministre Cyrille Tolo au siège de la FECAFOOT à Tsinga Yaoundé. Les dirigeants de la fédération ont d’abord autorisé l’entrée de Marc Brys et de son adjoint, mais ont refusé l’accès au personnel du MINSEP. Ce dernier a finalement été autorisé à entrer, mais la réunion n’a pu se tenir qu’avec le sélectionneur et son assistant, une situation que le camp du MINSEP n’a pas acceptée.
Cette divergence de points de vue a entraîné une vive altercation entre le président de la FECAFOOT, Samuel Eto’o, le conseiller technique du ministre des Sports et le sélectionneur Marc Brys. Eto’o a vivement dénoncé les interférences du MINSEP dans ses fonctions de président de la fédération et lui a rappelé que c’était lui qui l’avait nommé en tant que coach et non pas le ministère. Une remarque à laquelle Marc Brys a répondu avec un sourire, affirmant qu’en tant que sélectionneur, c’était à lui de prendre les décisions. Une réponse qui n’a pas plu à Eto’o, qui a insisté sur le fait que c’était lui qui avait le dernier mot et que, si Brys refusait de se conformer aux instructions du ministère, il ne devrait plus jamais remettre les pieds au siège de la fédération.
Défendant le choix du ministère, Cyrille Tolo a souligné que c’était uniquement le personnel technique désigné par le ministère qui devait être reconnu et travailler avec l’équipe nationale, et non ceux validés par Eto’o. Face à cette impasse, le sélectionneur, le représentant du ministère et les membres du personnel de l’équipe ont quitté la réunion ensemble.
Cette situation reflète les tensions persistantes entre la FECAFOOT et le MINSEP quant aux prérogatives de chacun dans la gestion de l’équipe nationale.