Le conflit entre Tamoil, le repreneur des activités de TotalEnergies en Centrafrique, et la société d’importation de carburant camerounaise Neptune Oil atteint maintenant son paroxysme. Les tensions sont à leur comble alors que Neptune Oil réclame plus de 2,5 millions d’euros à Tamoil pour des dettes impayées. Selon une source gouvernementale, la société française aurait récupéré des cuves de stockage d’essence vides après avoir repris les activités de TotalEnergies, ce qui l’aurait mise dans l’obligation d’importer de grandes quantités de carburant via Neptune Oil.
Cependant, Tamoil n’aurait pas été en mesure de rembourser ces importations, créant ainsi un impayé astronomique. Il convient de rappeler que depuis septembre dernier, le ministère des Hydrocarbures a octroyé l’exclusivité de l’importation des produits pétroliers à Neptune Oil, mettant ainsi Tamoil en difficulté car sa principale source de revenus était la vente de carburant importé. Une source proche de l’entreprise française dénonce une tentative de l’asphyxier en lui retirant sa principale activité.
Cependant, ce conflit ne se limite pas à une dispute entre entreprises étrangères. La situation se détériore également pour les consommateurs avec une disponibilité de carburant de plus en plus problématique, en particulier dans les stations-service de la société Tradex. Le ministre centrafricain des Hydrocarbures, Arthur Piri, accuse une fois encore Tamoil de perturber la distribution de carburant, aggravant ainsi la crise.
Dans un contexte déjà précaire en raison de l’instabilité politique et sécuritaire, la dispute entre Tamoil et Neptune Oil ne fait qu’ajouter un nouvel obstacle pour les Centrafricains.