Promis à un emploi de rêve, ils ont été torturés pour escroquer : le calvaire de 23 Kenyans

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Arnaques à l’emploi : Le piège tragique de 23 Kényans au Myanmar

De nombreux travailleurs kényans rêvent d’une nouvelle vie à l’étranger, espérant trouver des opportunités lucratives. Mais pour 23 d’entre eux, cette quête de meilleures conditions s’est transformée en cauchemar. Trompés par des offres d’emploi frauduleuses, ils ont été envoyés au Myanmar, où les promesses d’un emploi stable ont laissé place à un réseau criminel d’arnaques financières.

Une offre d’emploi qui vire au cauchemar

Attirés par des annonces promettant des emplois bien rémunérés en Asie, ces Kényans se sont retrouvés involontairement piégés au Myanmar. Selon des sources, au lieu d’un poste stable, ils ont été contraints de rejoindre un vaste réseau d’arnaques en ligne dirigé par un groupe criminel chinois.

Violence et coercition : Un réseau sans pitié

Leur refus d’adhérer à ces activités illégales a été accueilli par des actes d’intimidation et de torture. Le Bangkok Post rapporte que ces travailleurs étrangers étaient frappés, électrocutés et menacés jusqu’à ce qu’ils acceptent de participer aux escroqueries orchestrées par le gang.

Un miraculé : L’évasion d’un Kényan

Parmi les victimes, un Kényan de 30 ans a réussi un exploit remarquable : échapper au réseau criminel. Après s’être enfui de Myawaddy, surnommée la “ville de l’arnaque”, il a traversé des zones montagneuses et parcouru plus de 10 kilomètres pour atteindre un poste de police en Thaïlande.

Un piège bien orchestré

Selon les déclarations de ce survivant, lui et deux autres Kényans avaient été accueillis à l’aéroport Suvarnabhumi en Thaïlande, avant d’être transférés à Mae Sot, puis emmenés de force au Myanmar. Là, on leur a proposé de participer à une arnaque sur les crypto-monnaies. Leur refus a déclenché des sévices physiques sévères.

Ce type d’arnaques ne concerne pas seulement le Kenya. Les autorités ont identifié des victimes venant de plusieurs pays, notamment le Bangladesh, le Cambodge, l’Éthiopie, le Pakistan et le Sri Lanka. Ces individus, dupés par de fausses offres d’emploi, sont souvent contraints à travailler pour des cybercriminels sous la menace de violences physiques.

Mise en garde des autorités

Le gouvernement kényan, par le biais du ministère des Affaires étrangères et de la Diaspora, a récemment mis en garde contre l’augmentation des fraudes à l’emploi. Il exhorte les travailleurs en quête d’opportunités à faire preuve de vigilance extrême et à vérifier minutieusement les agences de recrutement avant de signer un contrat ou de voyager.

Comment éviter ces arnaques ?

  • Vérifier la légitimité des agences de recrutement auprès des autorités officielles.
  • Ne jamais payer à l’avance pour une opportunité d’emploi à l’étranger.
  • Se renseigner sur le pays de destination et les entreprises concernées.
  • Garder un contact régulier avec la famille et informer quelqu’un de ses déplacements.
  • Consulter les ambassades et consulats avant de s’engager dans un projet de travail international.

Cette affaire tragique met en lumière l’importance d’une préparation minutieuse avant toute expatriation professionnelle. En réalisant des recherches approfondies et en restant vigilants face aux offres trop alléchantes, les travailleurs africains et étrangers peuvent mieux se protéger contre ces pièges dangereux.

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