Une étudiante simule son enlèvement pour fêter son anniversaire : retour sur un canular qui agite l’État d’Ekiti
Dans un incident pour le moins inattendu, une étudiante nigériane a fait la une des journaux cette semaine après avoir orchestré sa propre enlèvement. Helen Kayode, diplômée de l’Université d’État d’Ekiti (EKSU), a été appréhendée par les autorités locales après avoir prétendu avoir été enlevée, dans le but de pouvoir passer du temps en cachette avec son petit ami.
🕵️♀️ Ce qu’il s’est passé exactement
Tout a commencé le 1er mai, lorsqu’Helen a envoyé un message alarmant à sa sœur, affirmant qu’elle s’était « trompée de bus » et avait été enlevée par des inconnus. Rapidement relayée sur les réseaux sociaux, cette information a provoqué une onde de choc à Iworoko-Ekiti et Ado-Ekiti, deux localités plutôt paisibles de la région.
Voici ce que l’on sait jusqu’ici :
- Date du faux enlèvement : 1er mai
- Motif réel : célébration de son anniversaire en compagnie de son petit ami
- Lieu présumé du crime : un bâtiment inachevé bordé de buissons, selon Helen
- Lieu réel : elle se trouvait bel et bien à Ado-Ekiti, puis s’est rendue à Lagos
🚔 Réaction des autorités et enquête
Le porte-parole de la police, SP Sunday Abutu, s’est exprimé publiquement au sujet de cette affaire. Il a souligné que le message envoyé par Helen avait généré une panique inutile au sein de la communauté, perturbant ainsi la sérénité habituelle de l’État.
« La suspecte a avoué avoir simulé l’enlèvement afin de pouvoir rester à Ado-Ekiti. Son petit ami lui avait promis un “colis surprise” pour son anniversaire, ce qui aurait motivé sa décision », a déclaré SP Abutu.
En réalité, la jeune femme avait reçu l’ordre de ses parents de rentrer à Lagos immédiatement. Cependant, refusant de plier face à leur volonté, elle a préféré créer une fiction pour dissimuler son absence prolongée.
⚖️ Implications juridiques et avertissements
Le commissaire de police de l’État, Joseph Eribo, a vivement condamné les faits. Il a mis en garde contre la propagation de fausses informations, rappelant que ces délits sont passibles de sanctions sévères selon la législation nigériane en vigueur.
Selon l’article 125 du Code pénal nigérian, la diffusion volontaire de fausses informations visant à perturber l’ordre public peut entraîner jusqu’à 3 ans d’emprisonnement. Ce genre de comportement, trivial en apparence, peut avoir des conséquences réelles : mobilisation injustifiée des forces de l’ordre, détresse familiale, et propagation de fausses rumeurs.
🔍 Exemples de précédents similaires
Ce n’est malheureusement pas un cas isolé. En 2021, une étudiante à Abuja avait également prétendu être en danger pour échapper à un examen. En 2018, un jeune homme à Lagos avait simulé sa disparition pour obtenir de l’argent de ses proches. Ces cas soulignent une tendance inquiétante : l’utilisation des réseaux sociaux pour amplifier de fausses narrations dans des buts personnels.
📌 Ce qu’il faut retenir
- Le faux enlèvement d’Helen Kayode a semé la confusion dans l’État d’Ekiti.
- L’enquête a révélé qu’elle cherchait simplement à célébrer son anniversaire en secret.
- Elle risque désormais des poursuites judiciaires pour avoir induit la police en erreur et causé du tort à la communauté.
- Les autorités appellent à un usage responsable des réseaux sociaux.
Ce genre de supercherie aurait pu tourner au drame. En plus de mobiliser vainement les ressources policières, elle altère la confiance du public dans les systèmes d’alerte et pousse les vraies victimes à se battre davantage pour être prises au sérieux.