À travers les âges, la Lune a joué un rôle important dans la vie sur Terre. Et à présent, une nouvelle étude révèle que son influence s’étend même jusqu’aux récifs coralliens. Ces écosystèmes sous-marins abritent une biodiversité incroyable, et leur importance ne peut être ignorée. Cependant, une question reste en suspens : comment pouvons-nous surveiller efficacement leur santé sans perturber leur équilibre fragile ?
Grâce à une technologie innovante et non invasive, des scientifiques ont découvert que la Lune joue un rôle significatif dans les interactions au sein des écosystèmes des récifs coralliens. En écoutant attentivement les sons émis par ces habitats marins, ils ont remarqué une augmentation des vocalisations à haute fréquence des poissons pendant les heures de clair de lune, tandis que les bruits émis par les invertébrés diminuent. Cette découverte fascinante a été réalisée par des chercheurs du Centre de guerre sous-marine de la marine américaine et de l’Agence des projets de recherche avancée, Énergie, lors d’une étude menée au large des côtes d’Hawaï.
En utilisant un équipement de surveillance sonore, ils ont été en mesure de capturer des instantanés sonores à intervalles réguliers en 2020 et 2021. Ces données ont permis de constater que les sons dans un récif corallien sont un indicateur clé de la santé de l’écosystème, avec une activité plus importante pendant les heures de clair de lune. En effet, les variations sonores au lever et au coucher de la Lune semblent être liées aux niveaux de lumière plutôt qu’aux mouvements des marées.
Cette nouvelle connaissance pourrait avoir un impact considérable sur la conservation des récifs coralliens à l’échelle mondiale. En diffusant des sons de récifs artificiels, il est possible d’attirer davantage de poissons vers ces habitats marins précieux, tout en respectant leur environnement naturel. De plus, en intégrant cette surveillance acoustique avec d’autres indicateurs de santé des récifs coralliens, il est possible de mieux comprendre comment ces écosystèmes réagissent à d’autres facteurs tels que le changement climatique ou la pollution. Ainsi, ces données pourraient être précieuses pour élaborer des stratégies de protection plus efficaces pour ces habitats marins fragiles.