Comment élever des enfants bien éduqués : 9 règles d’or de savoir-vivre à ne surtout pas négliger

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Les 9 clés du savoir-vivre et comment les transmettre

  1. Répondre lorsqu’on s’adresse à soi

Cela peut paraître anodin, mais apprendre à l’enfant à répondre poliment, même d’un simple « oui » ou « je préfère ne pas parler tout de suite », pose les bases du respect mutuel.

Exemple : Quand un adulte lui demande « Comment s’est passée ta journée ? », il peut répondre sincèrement, ou dire « J’ai besoin de cinq minutes avant d’en parler ». Ce type de stratégie évite les malentendus et enseigne la gestion assertive de ses émotions.

  1. Utiliser les formules de politesse

Les mots magiques (« s’il te plaît », « merci », « excuse-moi ») facilitent toutes les interactions sociales. Leur transmission requiert une vigilance quotidienne.
Application concrète : Lorsqu’un enfant demande de l’aide pour mettre ses chaussures, l’inviter à reformuler en ajoutant « s’il te plaît ». Cela deviendra une seconde nature avec la répétition.

  1. Comprendre la valeur de l’honnêteté

Le mensonge fait partie du développement normal, notamment entre 4 et 6 ans. Mais insister sur le bénéfice de la vérité (la confiance, la sécurité affective, la prévisibilité) est déterminant.

    • Lui expliquer qu’avouer une bêtise n’entraînera pas toujours une sanction, mais favorisera le dialogue.
    • Donner des exemples réels de situations où la franchise a permis de régler un problème plus rapidement.
  1. Prévenir lorsque quelque chose est terminé

Que ce soit à la maison (« Il n’y a plus de lait », « J’ai fini les feutres ») ou à l’école, savoir alerter permet d’éviter les quiproquos et encourage la coopération.
Exemple : Après avoir utilisé la dernière feuille de papier, l’enfant prévient pour éviter que le suivant ne se retrouve bloqué.

  1. Demander l’autorisation

Respecter le bien d’autrui, c’est aussi apprendre la notion (parfois abstraite, soyons honnêtes) de consentement.
Application : Avant d’emprunter un jouet à un camarade, demander « Puis-je jouer avec ton camion ? ». Cela diminue les conflits et prépare l’enfant à défendre ses propres limites.

  1. Traiter les autres avec égard

Les enfants ne saisissent pas toujours la portée de leurs gestes ou paroles. D’où l’importance de reprendre sur les moqueries ou actes blessants, en explicitant les conséquences pour la victime et même l’agresseur.

  • Encourager à s’excuser et à reformuler.
  • Inciter à signaler les situations d’intimidation à un adulte de confiance (enseignant, parent, surveillant, etc.).

Petit bémol : il ne s’agit pas de « tout dramatiser », mais de sensibiliser progressivement.

  1. Maintenir l’ordre dans les espaces partagés

Ramasser ses jouets, ranger la table après un repas, remettre ses chaussures à l’endroit, laver les vaisselles, nettoyer le sol, sont des micro-gestes qui, accumulés, créent une atmosphère paisible et préparent à la vie en société.
Illustration : Après une activité peinture, chaque enfant nettoie son pinceau et sa blouse.

  1. Réparer ses maladresses

Il arrive à tout le monde de faire tomber un verre ou de salir une table… L’essentiel n’est pas la faute, mais la capacité à la reconnaître et à réparer.

    • Proposer à l’enfant de nettoyer ou de participer au rangement.
    • Insister sur le courage moral à dire « Je suis désolé, j’ai oublié… ». Cela valorise l’autonomie et la responsabilité plutôt que la honte.
  1. Respecter l’intimité des autres

Frappper à la porte, attendre une réponse avant d’entrer : cela semble accessoire, mais ce rituel pose la notion de frontière personnelle et de respect de l’autre, fondamentale à l’adolescence !

Quelques astuces pratiques pour les parents et éducateurs

  • Privilégier l’exemplarité : Enfants imitent plus qu’ils n’écoutent, appliquez donc vous-même les règles que vous souhaitez transmettre.
  • Renforcer par le jeu : Mettre en scène des petites situations avec des poupées ou des marionnettes pour rendre concret ce qui pourrait paraître théorique.
  • Valoriser l’effort : Plutôt que de critiquer un oubli, félicitez dès que l’enfant fait preuve de politesse ou de respect spontané.
  • Rester patient : L’acquisition du savoir-vivre prend du temps, de petits rappels réguliers valent mieux qu’une grosse punition occasionnelle.
  • Soutien institutionnel : La coopération avec l’école et les structures périscolaires est essentielle pour renforcer la cohérence des apprentissages. N’hésitez pas à solliciter les enseignants pour travailler main dans la main.

Pour finir, rappelons-nous qu’enseigner les bonnes manières, ce n’est pas imposer des automatismes dénués de sens, mais bien offrir à l’enfant des outils concrets pour s’épanouir dans un monde où le respect de l’autre, l’entraide et la courtoisie sont parfois trop sous-estimés. Il faut accepter les tâtonnements, faire preuve d’indulgence, et surtout, cultiver la bienveillance autant que la cohérence… Ce sont ces petits gestes du quotidien qui, accumulés, finiront par dessiner la silhouette d’un adulte équilibré.

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