Des femmes ont organisé une manifestation pour protester contre le coût élevé de la vie dans leur État de Jonglei au Soudan du Sud. Elles ont brandi des pancartes et des sacs blancs en signe de protestation, le tout en portant sur la tête une feuille de papier blanc avec le message : « Les forces organisées et les fonctionnaires ne peuvent pas se permettre d’acheter de la farine et des haricots ».
C’est la première fois que des femmes organisent une telle manifestation dans le pays. La plupart d’entre elles sont les épouses de soldats blessés ou les veuves de membres des forces armées morts au combat. La lettre de protestation, adressée au président Salva Kiir par l’intermédiaire du gouverneur de l’État, demande une action immédiate pour réduire le coût de la vie et améliorer les conditions de vie dans la région. Si cette demande n’est pas satisfaite, les manifestants prévoient de continuer à se mobiliser jusqu’à ce que leur situation s’améliore.
Dans leur lettre, les citoyennes de Jonglei ont expliqué que le coût de la vie est devenu insupportable. Les salaires des employés de l’État et des forces armées sont insuffisants pour subvenir aux besoins de base, tels que la nourriture, les soins de santé et l’éducation. Les petits commerces sont également affectés par des taxes élevées et des conditions économiques difficiles. Les manifestantes ont également exprimé leur frustration quant à l’insécurité qui les empêche de cultiver leurs terres.
Au lieu de voir leur gouvernement prendre des mesures pour améliorer leur situation, elles constatent que leurs conditions se détériorent de jour en jour. Certains observateurs craignent que cette manifestation ne dégénère en un soulèvement national si les politiciens opposants s’approprient les revendications du peuple pour leur propre bénéfice.