Les réponses du public au juge d’instruction militaire Sikati Kwamo
Dans l’affaire Martinez Zogo, la libération du célèbre et puissant homme d’affaires propriétaire du puissant consortium L’Anecdote, a été rendu public le vendredi 1er décembre 2023. L’opinion publique camerounaise est toutefois divisée par ce choix.
L’implication présumée de JP Amougou Belinga dans des actes de torture, qui auraient entraîné la mort du journaliste Martinez Zogo, était liée à sa condamnation par le tribunal militaire pour «complicité de torture par l’aide humanitaire».
De nombreuses personnes ont réagi à cette libération, notamment le militant des droits humains David Eboutou. Il a passé 30 mois derrière les barreaux avant d’être libéré après avoir été emprisonné par Amougou Belinga en juin 2016 pour falsification et utilisation de faux documents. Il a toujours clamé son innocence et a toujours fait preuve d’hostilité à l’égard d’Amougou Belinga, qu’il considère comme son bourreau.
Eboutou a exprimé son mécontentement quant à la libération de son ancien geôlier dans un message publié sur les réseaux sociaux. «Chers amis, vous savez tous où chercher si je disparais de la circulation dans les prochains jours», a-t-il ajouté en signe de préoccupation pour sa sécurité.
C’est lui. Une déclaration qui souligne l’intense animosité de David Eboutou à l’égard d’Amougou Belinga.
La libération d’Amougou Belinga a également suscité des inquiétudes quant à l’impartialité et à l’indépendance du système judiciaire camerounais. La partialité de cette décision est mise en doute par certains observateurs, car elle a également touché le directeur de la DGRE, Maxime Eko, également accusé du meurtre du journaliste.
Le directeur des opérations de la DGRE, Justin Danwe, est toujours détenu dans l’attente d’un procès préliminaire. Il est spécifiquement accusé de «torture, participation à des actes de torture, refus d’assistance, arrestation aggravée et enlèvement alors qu’il collaborait, et violation des instructions de coopération», une circonstance qui jette un doute sur l’objectivité et la transparence des procédures judiciaires.
En conséquence, la libération de JP Amougou Belinga a suscité des réactions contradictoires et a attiré l’attention sur l’obscurité potentielle qui entoure certaines affaires judiciaires camerounaises. Il y a des désaccords au sein de la population et les opinions sont partagées.
Le peuple camerounais, attaché à la justice et à la vérité, suivra de près l’évolution de l’affaire Martinez Zogo à l’avenir.