Les déclarations récentes du président Marcelo Rebelo de Sousa ont suscité un débat animé sur le sujet du paiement de réparations pour les atrocités commises pendant la période de l’esclavage transatlantique et l’ère coloniale au Portugal. Cependant, le gouvernement portugais a déclaré qu’il n’y aurait pas de processus en cours pour ces paiements. Il est difficile de ne pas être au courant de l’histoire sanglante de l’esclavage qui a duré des siècles.
Entre le 15ème et le 19ème siècle, six millions d’Africains ont été arrachés de force à leur terre natale, transportés sur des navires portugais et vendus comme esclaves, principalement au Brésil.
Le président Rebelo de Sousa a déclaré que le Portugal pourrait utiliser divers moyens pour payer les réparations, tels que l’annulation de la dette des anciennes colonies et l’octroi de financements. Cependant, le gouvernement n’a pas de programmes ou de mesures spécifiques en place pour cela et a souligné l’importance de mettre en avant la vérité historique et de promouvoir une coopération plus étroite avec ses anciennes colonies.
Les relations entre le Portugal et ses anciennes colonies sont en effet « excellentes » et se manifestent à travers des collaborations dans de nombreux domaines tels que l’éducation, la langue, la culture et la santé, ainsi que des partenariats économiques, budgétaires et financiers. Malgré cela, la question des réparations continue de susciter de vives réactions de la part des partis politiques de droite, tels que l’Alliance Démocratique et le parti d’extrême droite Chega. Le président a cependant souligné l’importance de mener ce débat et a déclaré que le Portugal avait « le devoir de piloter et de diriger ce processus de réparations ».
Il est important de rappeler que l’ère coloniale portugaise a duré plus de cinq siècles, avec des pays tels que l’Angola, le Mozambique, le Brésil, le Cap-Vert, Sao Tomé et Principe, le Timor-Leste et certaines parties de l’Asie sous le contrôle du Portugal.