Récemment, le Somaliland, une région autoproclamée indépendante située au nord de la Somalie, a envoyé une demande urgente à l’ONU. La raison ? La levée de l’embargo sur les armes en Somalie, déterminée par l’ONU en 2013.
Une décision qui a suscité de vives inquiétudes chez les autorités somalilandaises, qui ont récemment saisi deux camions remplis d’armes à destination de la Somalie. Cette saisie met en évidence la nécessité impérieuse de réévaluer cette décision et d’en comprendre les implications.
Tout d’abord, il est important de souligner que le Somaliland n’est pas une région comme les autres. Malgré son statut non reconnu sur la scène internationale, le Somaliland est considéré comme un territoire relativement stable et pacifique dans une région souvent déchirée par les conflits armés. Cette stabilité est en grande partie due à sa capacité à contrôler efficacement ses frontières et à interdire le trafic d’armes.
Cependant, avec la levée de l’embargo sur les armes en Somalie, cette stabilité est maintenant menacée. Le risque d’un afflux d’armes en provenance de Somalie met en danger la sécurité de la région. Ces armes pourraient alimenter les groupes armés et les milices locales, aggravant ainsi les conflits et sapant les progrès réalisés en matière de paix et de sécurité.
Mais les impacts de cette décision ne se font pas sentir que sur le court terme. Ils pourraient également avoir des conséquences dévastatrices à long terme. En effet, en rétablissant une présence armée en Somalie, cette décision pourrait entraîner des répercussions sur la population civile, déjà durement touchée par des années de conflits. Elle pourrait également entraver les efforts de reconstruction et de développement en cours dans le pays.
Face à ces enjeux urgents et à long terme, le Somaliland a donc appelé l’ONU à « réévaluer d’urgence » sa position.