L’Homosexualité au Mali : Les Dernières Évolutions Législatives
La question de l’homosexualité au Mali a récemment pris une tournure significative avec l’adoption de nouvelles lois par le Conseil national de la transition (CNT). D’après les projets de Code pénal et de Code de procédure pénale adoptés, l’homosexualité est désormais formellement proscrite dans le pays.
Des Lois Pénalisant l’Homosexualité
Le ministre malien de la Justice, Mamadou Kassogue, a clairement affirmé : « (…) il existe des dispositions dans nos lois qui interdisent l’homosexualité au Mali. Toute personne s’adonnant à cette pratique, en faisant sa promotion ou son apologie, sera poursuivie. » Cette déclaration souligne la détermination du gouvernement à maintenir des normes culturelles qu’il considère comme essentielles à l’identité nationale.
Les nouvelles lois ont été adoptées le 31 octobre 2024 par le CNT, qui remplace temporairement l’Assemblée nationale. Le scrutin a vu 132 voix pour et seulement 1 contre, traduisant une large majorité en faveur de ces mesures. Cela marque un tournant dans le cadre législatif, alors que le Mali faisait auparavant partie d’une vingtaine d’États africains où les relations entre personnes de même sexe n’étaient pas criminalisées.
Un Contexte Plus Élargi
Ce revirement législatif s’inscrit dans un phénomène plus large observé à travers le continent africain. Dans des pays comme le Burkina Faso et l’Ouganda, des mesures similaires ont été prises. Au Burkina Faso, la junte a approuvé en juillet 2024 une législation selon laquelle l’homosexualité sera considérée comme un délit. En Ouganda, une loi semblable a vu le jour il y a quelques mois. Parallèlement, le Ghana a adopté en février 2024 un projet de loi très restrictif, stipulant jusqu’à trois ans d’emprisonnement pour quiconque s’identifie comme LGBTQ+.