jeudi, novembre 28

Le lancement de l’IA Gemini de Google suscite des interrogations sur ses capacités – Découvrez les détails ici !

Google a dévoilé mercredi passé son très attendu système d’intelligence artificielle Gemini, vantant des références qui suggèrent qu’il pourrait rivaliser avec le modèle GPT-4 d’OpenAI en termes de capacités de raisonnement.

Cependant, le lancement a rapidement été éclipsé par des accusations selon lesquelles le géant de la technologie a exagéré les capacités de Gemini. Dans une vidéo de démonstration minutieusement orchestrée, Google a montré Gemini interagissant avec des données visuelles à travers une caméra montée au-dessus d’un bureau, répondant à des questions et résolvant des problèmes comme le ferait une assistante humaine en manipulant des objets.

La présentation soignée impliquait que Gemini pouvait servir d’assistant numérique intelligent capable de conversations sophistiquées et d’aider dans les tâches quotidiennes.

Pourtant, les experts techniques qui ont analysé la technologie sous-jacente derrière les coulisses disent que Gemini pourrait ne pas être à la hauteur des aspirations ambitieuses de Google.

La société déploie Gemini en trois versions : Gemini Pro, Gemini Light et Gemini Ultra. Mais les premières critiques de la version intermédiaire Pro rendues publiques mercredi indiquent qu’elle a encore du mal avec des tâches qui devraient être courantes pour un système d’IA de pointe.

“Je suis extrêmement déçu par Gemini Pro sur Bard”, a déclaré Victor de Lucca, un testeur précoce de la mise à jour de Bard, dans un post X.com montrant que le système d’IA n’a pas été en mesure de dresser une liste correcte des gagnants des Oscars 2023. “Il donne encore des résultats très mauvais pour des questions qui ne devraient plus être difficiles.”

D’autres ont souligné des incohérences entre les capacités que Google a prétendu avoir dans ses tests de référence et ce qui semble possible avec la version Pro disponible au public.

La vidéo soignée de Gemini a également été critiquée après qu’un porte-parole de Google a confirmé à Bloomberg que les images avaient été pré-enregistrées et commentées après coup, plutôt que de présenter une démonstration de conversation en direct.

Cette controverse illustre les défis auxquels Google est confronté lorsqu’il s’agit de commercialiser des systèmes d’IA auprès des consommateurs. Alors que les techniciens analysent avec enthousiasme les nombres de références et les articles académiques, le grand public est plus enclin à s’attendre aux vidéos inspirantes promettant un avenir révolutionnaire.

Cet écart a déjà causé des ennuis aux grandes entreprises technologiques, peut-être le plus infâme en 2016 lorsque le chatbot Tay de Microsoft a été retiré du web après avoir appris des insultes de la part des utilisateurs de Twitter.

C’est également la deuxième fois que la communauté technologique accuse Google Bard de ne pas être à la hauteur des promesses de l’entreprise. En septembre, VentureBeat a rapporté que Google Bard ne parvenait toujours pas à tenir ses promesses, même après des mises à jour majeures.

Google s’efforce bien sûr de se rétablir rapidement, en promettant de rendre Gemini plus largement disponible aux développeurs et aux chercheurs qui pourront l’exploiter à fond. Mais ce début difficile montre que le géant de la technologie a encore du travail avant que son assistant d’IA ne soit à la hauteur de sa réputation.

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