Des découvertes macabres en banlieue de Nairobi
Les autorités enquêtent toujours sur les découvertes inquiétantes faites dans la décharge de Kware, un bidonville situé dans la banlieue de Mukuru. Selon les rapports, 13 corps ont été retrouvés sur les lieux, sans aucune trace de blessure par balle, à l’intérieur et à l’extérieur.
Le médecin légiste en chef du gouvernement, le Dr Johansen Oduor, a annoncé ces découvertes choquantes mercredi dernier. Lors d’une conférence de presse, il a révélé que l’un des corps présentait des blessures à la tête tandis qu’un autre montrait des signes de strangulation. Le processus de récupération a été complexe en raison du niveau de décomposition des corps.
Des corps mutilés retrouvés
Sur les neuf sacs mortuaires collectés, quatre contenaient des membres inférieurs coupés tels que des jambes droites et gauches amputées au niveau du genou. De plus, trois autres corps étaient composés de parties du corps féminin allant de la taille aux genoux.
« Il y avait aussi un corpus entier d’une femme que nous avons examiné et nous avons découvert une blessure à la tête », a déclaré le Dr Oduor.
« Il y avait également un tronc supérieur dont nous avons déterminé que la mort était due à la strangulation. Cela porte le nombre total à neuf », a ajouté le médecin légiste.
Difficulté à déterminer la cause du décès
Comme la plupart des corps étaient en état de décomposition plus ou moins avancée, il a été difficile d’établir avec certitude la cause du décès. « Les corps en décomposition avancée rendent difficile l’identification de la cause de la mort en raison des changements post-mortem où certains tissus sont dégradés », a expliqué le Dr Oduor.
Il a également noté que les corps semblaient avoir été amputés à la taille, ce qui suggère que cela aurait pu être fait après la mort.
Réexamen de la scène de crime
En relation avec cette affaire, la police a récupéré plusieurs objets dans la maison du principal suspect lié au meurtre de 42 femmes à Kware, Collins Jumaisi Khalusha. Parmi les objets récupérés figuraient un marteau, une paire de pinces, deux couteaux de cuisine, quatre paires de chaussures pour femmes et un sac en jute.
Les enquêteurs ont revisité sa maison le 17 juillet dernier en présence du suspect. Ils ont passé cinq heures sur les lieux à la recherche d’éventuelles preuves cruciales.
Ils ont également mis la main sur un miroir pour toilette avec des empreintes digitales ainsi qu’un matelas, un oreiller et un t-shirt taché de sang. Selon les informations obtenues par les autorités policières, Khalusha aurait rencontré toutes ses victimes dans rue. Il aurait ciblé des femmes vendant des cartes téléphoniques dans le quartier et les aurait attirées chez lui avant d’en abuser sexuellement puis de les tuer.
Les détectives ont conclu que la maison de Khalusha était sa principale scène de crime. Ce dernier a avoué avoir tué plus de 20 femmes en 2023, année durant laquelle il a été le plus meurtrier à ce jour.