Le Soudan et le Tchad à l’honneur : Une visite très attendue par la vice-secrétaire générale des Nations unies

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Les Nations Unies évaluent la situation humanitaire des réfugiés soudanais

La vice-secrétaire générale des Nations unies, Amina J. Mohammed, et l’envoyé personnel du secrétaire général pour le Soudan, Ramtane Lamamra, sont arrivés à Port-Soudan pour une visite de haut niveau dans la région. Demain, ils se rendront à Adré, au Tchad, afin d’évaluer la situation humanitaire des plus de 900 000 réfugiés soudanais dans le pays.

Une délégation inter-agences de haut niveau

Mohammed et Lamamra sont accompagnés d’une délégation inter-agences comprenant la coordinatrice résidente et coordinatrice humanitaire pour le Soudan, Clémentine Nkweta-Salami, ainsi que des hauts fonctionnaires du Programme alimentaire mondial (PAM), de l’Agence des Nations unies pour les réfugiés (HCR) et de l’UNICEF. Le Bureau des Nations unies pour la coordination des affaires humanitaires (OCHA) confirme leur arrivée aujourd’hui à Port-Soudan.

L’objectif de la délégation est de renforcer les efforts humanitaires au Soudan. Mme Lamara et sa délégation s’entretiendront avec des membres du Conseil de souveraineté transitoire, des hauts fonctionnaires et l’équipe du pays des Nations Unies.

Une attention sur les défis multiples du Tchad

Demain, les membres de la délégation se rendront à Adré, au Tchad, pour attirer l’attention sur les défis multiples affectant le pays, notamment au niveau régional et en termes de risques majeurs. Ils lanceront également un appel à la solidarité mondiale. Tout au long de leur voyage, ils rencontreront des autorités locales et des représentants des communautés de réfugiés et d’accueil.

Le Tchad accueille actuellement le plus grand nombre de réfugiés soudanais. Selon l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), environ 910 000 personnes ont traversé le Tchad depuis le début de la crise au Soudan. Parmi eux, 213 339 sont des rapatriés tchadiens à la fin du mois de juillet 2023. L’OIM s’attend à ce que ce nombre atteigne 240 000 d’ici décembre 2024.

Une crise humanitaire préoccupante

Au début du mois, la coordinatrice résidente et humanitaire des Nations Unies pour le Soudan, Clémentine Nkweta-Salami, a mis en garde contre la gravité de la situation. Elle a déclaré que « le temps presse » alors que la famine, les maladies et les combats menacent les populations sans aucune résolution en vue.

S’adressant aux journalistes au siège des Nations Unies à New York, elle a ajouté : « La communauté internationale ne peut pas rester les bras croisés alors que cette crise échappe à tout contrôle, alors que l’étau de ce conflit se resserre sur la population civile. »

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