Des bombardements intenses ont frappé Kabkabiya dans le nord du Darfour, entraînant la mort de 16 personnes dont 12 enfants. De nombreuses autres personnes ont été blessées lors de ces attaques aériennes. Neuf maisons ont également été détruites dans la ville contrôlée par les forces paramilitaires de soutien rapide (FSR).
Selon le résident Adnan Ibrahim, un avion Antonov a largué une bombe baril sur l’école de Soleng, tuant trois enfants. Une deuxième bombe a frappé une maison dans le sud de la ville, causant trois décès et de nombreux blessés. Une femme déplacée, qui préfère garder l’anonymat pour des raisons de sécurité, a déclaré que six élèves ont été tués lorsqu’une autre bombe est tombée près de l’école de Tabiya. Des dizaines de personnes ont été blessées et trois maisons ont été détruites.
Le quartier de Karkara a également été touché par une autre bombe qui a causé la mort de trois enfants, blessant de nombreuses autres personnes et détruisant six maisons. Ces raids aériens ont semé la panique chez la population et ont également endommagé deux réservoirs d’eau dans les quartiers d’Amiriya et de Karkara, entraînant une grave pénurie d’eau dans la ville.
En mars, des frappes aériennes avaient déjà tué trois femmes, blessé plusieurs autres et détruit une grande partie de l’hôpital de Kabkabiya. La femme déplacée a également souligné que la région de Kabkabiya est infestée d’armes et que des hommes armés circulent librement à moto, semant le chaos dans la région.
Mercredi, Yousef Daoud, âgé de 52 ans, a été abattu alors qu’il rentrait chez lui à Kabkabiya depuis sa ferme à Margouba. Deux hommes armés à moto l’ont attaqué, lui ont demandé de vider ses biens, puis l’ont tué.
Des incidents comme ceux-ci ne font qu’ajouter à l’instabilité et à la violence dans le nord du Darfour, qui est en proie à des conflits armés depuis des années. Il est important de mettre fin à la prolifération d’armes dans la région et de prendre des mesures pour protéger la population civile contre ces attaques aériennes destructrices.