Stop à l’excision dans le canton Kara au Tchad : Protégeons les droits des femmes !

Le canton Kara, situé à seulement 60 km de Doba dans​ le département de la Pendé, province du Logone oriental, ⁢était autrefois considéré comme l’endroit où l’excision était pratiquée ​en⁤ abondance. Mais aujourd’hui, les choses ont changé.

Le ​chef de canton explique comment Kara a réussi à mettre fin à cette pratique qui ‌cause tant de tort aux femmes et aux jeunes filles. L’excision, pour​ ceux qui ne le savent ​pas, est une ⁤pratique qui consiste à couper le clitoris d’une⁣ jeune fille ou⁤ d’une femme, qu’elle soit mariée​ ou ⁣non. Cette tradition ancestrale‌ a fait ⁤beaucoup de ⁤victimes dans la ‍sous-préfecture de Kara, avec des conséquences graves telles que la perte⁢ de⁤ sang, ou pire encore, des maladies transmissibles telles que le ‍VIH/SIDA.

Cependant, avec les efforts concertés des ONG nationales⁢ et internationales, ainsi que du ⁢gouvernement, pour mettre fin ⁤à cette pratique barbare, Kara a finalement ouvert ⁤les yeux. Le chef de canton, Moïse Alladoumngar Didalnan, ‌explique que cela fait ⁤3 à⁢ 4 ans que ‍l’excision a été stoppée dans toute ​la sous-préfecture de Kara, grâce‌ aux sensibilisations⁤ et aux mesures mises en place pour⁤ lutter contre cette pratique néfaste. Dans une interview exclusive, Moïse Alladoumngar Didalnan ‍a ‍déclaré que⁢ freiner‌ l’excision à Kara n’a pas été⁣ une ⁤tâche facile. Il a dû envoyer plusieurs exciseuses en prison, organiser des rencontres⁢ avec les ‌chefs des⁤ 39 villages de son canton, ainsi qu’avec les personnes ressources, pour les avertir fermement que l’excision⁢ ne sera⁢ plus tolérée ⁤dans sa juridiction. Il a également mené une campagne ‍de sensibilisation dans tous les ⁢villages pour attirer l’attention des populations sur les conséquences désastreuses de cette pratique.

Le ​chef​ de canton a également averti ‍que toute personne⁣ qui ose ⁢parler‍ ou pratiquer l’excision sera arrêtée et traduite en justice. Il a‍ également mis en garde les chefs de ‌village qui permettent ou ferment les yeux sur⁣ cette ‍pratique, ⁤en les menaçant ⁤de destitution s’ils ne respectent pas la loi. Selon Moïse Alladoumngar‍ Didalnan, si quelqu’un retourne se faire exciser ailleurs avant ‍de rentrer à Kara, elle sera immédiatement punie.

Pour le chef de canton, l’excision à Kara est devenue ‌un lointain⁤ souvenir. Dans le canton de Koutoutou, il n’a pas‍ de données ‍précises⁢ sur la ‍pratique, mais dans son canton, il assure que tout est sous contrôle grâce aux réseaux qu’il a mis en ⁢place dans les​ 39 villages. ⁢Le⁢ combat continue pour éradiquer ​cette pratique barbare et préserver la santé et la vie des femmes et des ‍jeunes filles de Kara.

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