Le commandant des Forces de soutien rapide (FSR), Mohamed Hamdan Dagalo (Hemetti), a déclaré que l’armée s’était retirée des négociations de paix à Manama en raison de la pression des islamistes, malgré un accord de paix conclu entre les deux parties.
Ces négociations ont été organisées par l’Égypte avec la participation de facilitateurs saoudiens, américains et émiratis. L’armée et les RSF étaient représentées par des hauts gradés.
Hemetti a souligné que l’armée avait rompu les négociations en raison de la pression du Mouvement islamique, qui, selon lui, contrôle ses prises de décision. Il a affirmé l’engagement des FSR en faveur de la paix, indiquant leur participation aux pourparlers de Djeddah avec des intentions sincères.
Selon lui, les FSR sont toujours prêts pour la paix. La situation est délicate, car l’armée exige le désarmement des forces de la FSR et le retrait de leurs troupes, alors que Hemetti a nié leur implication dans les violences à El Fasher et Wad al-Noura. Le leader des FSR a imputé les violences à El Fasher, dans le Nord-Darfour, aux groupes armés alignés sur l’armée soudanaise. Il a affirmé que ces groupes avaient abandonné leur neutralité et étaient responsables du conflit et des massacres en cours.
Cela contredit les affirmations des comités de résistance locaux et du gouvernement selon lesquelles les FSR étaient responsables de la mort d’au moins 100 civils. Il a toutefois affirmé qu’ils sont prêts à se défendre contre ce qu’il appelle les « vestiges de l’ancien régime ». Le débat se poursuit, mais il est clair qu’il y a un manque de responsabilité quant à ce qui s’est passé à El Fasher et Wad al-Noura, ce qui complique davantage la recherche de la paix.