La Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) continue de faire face à un défi majeur : établir un cadre de négociation avec le Mali, le Burkina Faso et le Niger, alors que ces pays ont annoncé leur retrait de l’organisme régional.
Dans son discours d’ouverture à la 92ème réunion du Conseil ministériel à Abuja jeudi, le président de la Commission de la CEDEAO, Dr. Omar Touray, a exprimé son regret quant à l’absence de progrès dans ces négociations. Il a souligné les différentes tentatives de la Commission pour s’engager avec les autorités de ces trois États membres, mais a affirmé que les signaux positifs manquaient toujours.
La situation est préoccupante car la CEDEAO a déjà pris des mesures pour assouplir les sanctions imposées aux pays en transition, et a invité les gouvernements à participer à des réunions techniques pour trouver des solutions. Cependant, le Dr. Touray a souligné que les pays en question n’ont pas encore répondu favorablement à ces initiatives de la CEDEAO.
Pourtant, il y a aussi des nouvelles encourageantes pour la communauté régionale. Le président Touray a annoncé que la Guinée a exprimé sa volonté de travailler avec le bloc régional, et a donné des assurances quant à l’unité de la CEDEAO. Ces nouvelles sont certainement un signe positif pour la cohésion de la communauté.
Pourtant, comme l’a souligné le Dr. Touray, les décisions prises par les pays en transition peuvent être influencées par des événements internationaux. C’est pourquoi il propose un Sommet extraordinaire pour discuter des changements dans le système international et de leur impact sur la CEDEAO, et pour repenser l’intégration de la communauté en termes de gouvernance, de relations avec les partenaires externes, et des valeurs de la CEDEAO. Il s’agit également d’aborder des problèmes émergents tels que les nouvelles technologies, les médias sociaux et les « fake news ».
Récemment, le Burkina Faso, le Mali et le Niger ont exprimé leur désir de se retirer de la CEDEAO en réponse aux sanctions imposées après les coups d’État dans ces pays. Leur retrait pourrait avoir un impact considérable sur la cohésion de la communauté régionale. C’est pourquoi il est crucial pour la CEDEAO que les négociations avec ces pays en transition progressent rapidement et de manière positive.