L’industrie africaine est en pleine croissance et la Conférence économique africaine de 2023 a mis en avant l’importance d’investir dans des secteurs à forte valeur ajoutée et de développer des chaînes de valeur régionales pour stimuler davantage l’industrialisation en Afrique. Organisée conjointement par la Banque africaine de développement, la Commission économique de l’ONU pour l’Afrique et le Programme des Nations unies pour le développement, cette conférence de trois jours a rassemblé des experts du secteur privé, des chercheurs et des jeunes autour du thème “Les impératifs du développement industriel durable en Afrique”.
Au cours de cet événement, l’accent a été mis sur l’importance pour les pays africains d’adopter des politiques industrielles ciblées et souples pour promouvoir une industrialisation solide et durable. Comme l’a souligné Kevin Urama, économiste en chef et vice-président de la Banque africaine de développement chargé de la Gouvernance économique et de la Gestion des connaissances, l’industrialisation n’est pas un luxe mais une nécessité pour le développement de l’Afrique. Il a également souligné que c’est aux Africains de mener le développement de leur continent, tout en comptant sur le soutien de leurs partenaires.
La Banque Africaine de Développement s’est engagée à mettre en œuvre des mesures concrètes pour soutenir l’industrialisation en Afrique et a appelé à des partenariats solides, des politiques inclusives et de nouvelles stratégies commerciales pour stimuler une croissance économique durable. Les économistes africains sont également conscients que l’harmonisation des politiques commerciales et les investissements stratégiques dans le développement industriel sont essentiels pour que la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf) puisse atteindre ses objectifs ambitieux.
Pour réussir dans cet environnement économique en pleine évolution, il est crucial pour les pays africains de se positionner dans des secteurs industriels de niche à forte valeur ajoutée et de créer des chaînes de valeur régionales intelligentes. Comme l’a souligné Matthias Naab, directeur du Centre de services régional du Bureau régional pour l’Afrique du Programme des Nations Unies pour le développement, il faut passer d’une faible productivité à une valeur ajoutée élevée pour maximiser la capacité de production de l’Afrique.
La conférence annuelle a débuté avec un discours de la présidente de l’Éthiopie, Sahle-Work Zewde, mettant en évidence l’importance de l’industrialisation comme moteur clé de la croissance économique inclusive. Et Adam Elhiraika, directeur de la Division de la macroéconomie et de la gouvernance à la Commission économique des Nations Unies pour l’Afrique, a conclu la cérémonie de clôture en soulignant l’importance des discussions et des points de vue convergents lors de cette conférence pour l’élaboration des politiques africaines.
En somme, cette conférence a été un grand succès et a permis de mettre en lumière l’importance cruciale de l’industrialisation pour le développement de l’Afrique. La clé réside dans une industrialisation intelligente et durable, basée sur des partenariats solides et des politiques inclusives. C’est une étape importante dans la poursuite d’une croissance économique durable pour le continent.