Les influenceurs et les créateurs de contenu ne pourront plus échapper aux impôts au Cameroun. Une nouvelle mesure législative prévoit en effet de taxer les revenus générés sur les réseaux sociaux à partir de 2024. Une nouvelle qui fait beaucoup de bruit dans le monde du digital et qui pourrait bien changer la donne pour ces professionnels.
Dès l’année prochaine, le gouvernement camerounais imposera une taxe sur les profits importants réalisés par les influenceurs sur les plateformes et applications de réseaux sociaux. Cette mesure s’appliquera également à d’autres professions réglementées qui échappaient jusqu’à présent à la fiscalité.
L’article 56 de la loi des finances précise clairement que “les revenus générés sur les plateformes numériques par les particuliers qui y réalisent des opérations de vente d’un bien, de fourniture d’un service ou d’échange ou de partage d’un bien” seront considérés comme des revenus imposables. Une nouvelle qui ne fait certainement pas plaisir aux influenceurs et autres créateurs de contenu qui devront désormais s’acquitter de leurs dettes fiscales.
Cette mesure n’est pas nouvelle puisque les professionnels du digital sont dans le viseur du fisc camerounais depuis plus de deux ans. Et si certains pensaient échapper aux impôts grâce à leur statut d’indépendant ou de profession libérale, il semblerait que le moment de passer à l’action soit imminent.
Mais cette décision ne fait pas l’unanimité. Certains y voient une façon pour l’Etat de contrôler et de réguler les activités en ligne de ces professionnels en pleine croissance. D’autres, en revanche, y voient une entrave à la liberté et à la créativité des influenceurs. Quoi qu’il en soit, cette mesure rappelle l’importance des obligations fiscales pour tous, même dans le monde virtuel.
En attendant l’application de cette nouvelle mesure, les influenceurs et créateurs de contenu devront s’organiser pour faire face à cette nouvelle charge fiscale. Une chose est sûre, à partir de 2024, personne ne pourra plus prétendre ignorer ses devoirs envers l’État camerounais.