La Chute du Cameroun dans le Classement de la Liberté de la Presse

Après avoir occupé la 118e place en ⁤2022, le Cameroun a dégringolé à la 138e place au classement de Reporters Sans Frontières (RSF) pour la ​liberté de la presse. Cette chute inquiétante montre que malgré la diversité du paysage médiatique camerounais, l’exercice du journalisme reste dangereux et incertain.

RSF souligne que les professionnels de l’information au Cameroun travaillent dans un environnement hostile où les violences envers les journalistes sont fréquentes. En janvier dernier, l’enlèvement et l’assassinat de Martinez Zogo ont marqué les violences ​recensées contre les hommes de médias. RSF déplore également ​que la vérité n’ait pas encore été établie dans cette affaire.

Dans cette même⁢ lignée, l’affaire Martinez​ Zogo​ a révélé les⁣ dessous sombres du pouvoir camerounais.‌ En effet, plusieurs‌ personnalités influentes, dont l’homme d’affaires ⁢Jean Pierre Amougou Belinga, l’ancien chef du⁢ contre-espionnage Maxime‍ Eko Eko et son ancien collaborateur le lieutenant-colonel Justin Danwe, ont été arrêtés en vue d’un éventuel procès. Cependant, RSF évoque des suspicions de manipulation dans le déroulement de cette affaire.

Mais⁤ les violences envers ‍les médias ne s’arrêtent pas là. RSF ne peut pas faire l’impasse sur l’assassinat du journaliste anglophone Anye Nde Nsoh dans la ville de Bamenda en⁤ mai dernier. Cette triste réalité ​montre que certains groupes‍ armés sécessionnistes, ​présents dans la région du Nord-Ouest, ne reculent devant rien pour faire ​taire les voix dissidentes.

Le​ journalisme au Cameroun est donc loin d’être une tâche​ facile. En témoigne l’histoire tragique d’un journaliste ‍de Yaoundé, qui a été emmené dans un bâtiment appartenant à Jean-Pierre Amougou Belinga et ⁣torturé de manière inhumaine. Le commando présent ce soir-là avoue ⁢sans remords que leur objectif n’était pas de le tuer, mais les violences​ ont pris une ampleur inattendue, causant ainsi sa mort.

Face à une telle ​réalité, RSF attire l’attention sur ⁤la chute alarmante du Cameroun dans le classement de ‌la liberté de la presse. Et il est important de rappeler ​que la liberté des journalistes ‌est le reflet de la liberté d’expression et de ‌la démocratie‌ d’un pays. Il⁣ est grand temps que ‌les autorités ⁣camerounaises prennent des mesures⁣ pour protéger les ‍journalistes et garantir ⁢un climat propice à⁢ l’exercice de cette profession essentielle à‌ la société.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *