Le Terrible Cas de Kulthum Akbari : 11 Maris empoisonnés sur 22 ans en Iran
Une Femme Iranaise accusée d’avoir empoisonné 11 de ses maris sur plus de deux décennies
À 56 ans, Kulthum Akbari fait face à une accusation extrêmement grave en Iran : avoir empoisonné et tué 11 de ses maris sur une période s’étalant sur plus de 22 ans. Si reconnue coupable, elle risque la peine de mort. Cette affaire illustre un mélange déconcertant de ruse, manipulation, et cruauté qui est passée inaperçue pendant plus de deux décennies.
Le mode opératoire et les motivations
Akbari ciblait principalement des hommes âgés et isolés, qu’elle épousait dans l’objectif d’hériter de leurs biens. Son stratagème s’appuyait sur l’usage répété de divers poisons : médicaments prescrits pour la tension artérielle et le diabète, sédatifs, ainsi que de l’alcool industriel, un agent toxique puissant. Parfois, elle utilisait aussi des méthodes plus physiques comme l’étouffement à l’aide d’un oreiller ou d’une serviette.
En exploitant l’état de santé souvent fragile de ses victimes, elle parvenait à masquer ses crimes aux yeux de tous. Ces décès semblaient naturels ou dus à leur âge avancé, ce qui a retardé leur découverte et causé la mort silencieuse de plusieurs hommes dans différentes régions du pays.
Chronologie des crimes et leurs révélations
Les actes meurtriers se déroulaient depuis l’an 2000 jusqu’en 2023. La négligence d’Akbari avec son dernier mari, Gholamreza Babaei, 82 ans, a été son talon d’Achille. Le fils de ce dernier a été alerté par un ami de la famille qui lui a revelé qu’une certaine Kulthum était soupçonnée d’avoir tenté d’empoisonner son propre père. Cette révélation a conduit à l’appel des forces de l’ordre, et à l’arrestation d’Akbari.
Lors de l’interrogatoire, malgré ses versions fluctuantes, Akbari a fini par avouer un nombre indéterminé de meurtres, évoquant avoir tué probablement entre 13 et 15 personnes. Elle a reconnu ne pas se souvenir du total exact, ce qui témoigne d’une vie meurtrière entachée d’oubli et d’habitude.
Origines personnelles et contexte criminel
L’histoire d’Akbari commence dès son mariage à l’âge de 18 ans avec un homme souffrant de troubles mentaux. Elle a été soumise à des violences conjugales aussi bien de son premier et deuxième mari ainsi que de ses beaux-enfants. Après la mort du 2ᵉ mari, elle s’est tournée ensuite vers une série de mariages ciblés avec des hommes plus âgés, riches et souvent isolés, en utilisant les réunions féminines. Elle nouait des relations avec les filles de ces hommes âgés lors de ces réunions entre femmes, ensuite, elle gagnait leur confiance. Puis, après avoir enquêté sur leurs moyens, elle acceptait d’épouser le père de la fille contre une forte dot.
Les décès intervenaient souvent peu de temps après le mariage : par exemple, Mirahmad Omrani, 69 ans, est mort un mois après leur union en 2013, Esmail Bakhshi, 62 ans, deux mois après leur mariage en 2016, et Ganjali Hamzei, 83 ans, est décédé 43 jours après leur mariage.
Les dots et biens hérités étaient ensuite transférés au nom de sa fille.
Une tentative de meurtre manquée et suite judiciaire
En 2020, un homme, Masih Nemati, a survécu à une tentative d’empoisonnement via une soupe avariée. Malgré cela, il a choisi de ne pas porter plainte, limitant ainsi temporairement la détection de cette série criminelle. Mais quelques années après, c’est son enfant, qui était aussi un ami de la famille de son dernier mari, qui a vendu la mèche comme quoi une femme du nom de Kulthum s’était déjà marié à son père et a failli le tuer par empoisonnement. Bref, le KARMA !!!
Akbari est inculpée de 11 chefs de meurtre avec préméditation et un chef de tentative de meurtre. Après un refus initial de collaborer au tribunal révolutionnaire de Sari, elle a finalement avoué ses crimes, rendant désormais inévitable la manifestation de la justice.
Défis d’investigation et demande de sévérité
L’étendue géographique disparate des victimes, issues de plusieurs villes d’Iran, a empêché pendant longtemps la mise en relation des décès suspects. Aujourd’hui, la famille des victimes réclame une sentence capitale, tandis que le tribunal attend encore l’audition de 45 plaignants avant de rendre son verdict final.
Le fait qu’Akbari se soit liée d’amitié avec les filles avant le mariage est une tactique sophistiquée de manipulation émotionnelle, souvent sous-estimée dans les enquêtes policières.
Ce cas d’une ampleur rare en Iran illustre tragiquement l’intersection de la vulnérabilité sociale, du crime prémédité et des difficultés judiciaires dans des contextes culturels complexes.